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                  ET DU CANTON DE TRÉVOUX.                     213
forts neufs de Lyon, pour amende. » Ainsi, on outrageait la dé-
cence, pour conserver les mœurs.
    Par l'article 50, « il était défendu aux juifs d'habiter à Tré-
voux : leurs créances ne vaudront qu'autant quelles seront établies
sur les témoignages des chrétiens. » Mais cet article ne fut pas
mis à exécution, car grand nombre de juifs obtinrent le privilège
de s'établir à Trévoux et dans la Dombes, en payant au sei-
gneur un droit de la livres par an ; les veuves n'en payaient
que la moitié. Les Juifs devinrent même si puissants à Trévoux
que l'on condamna, en 1425, à dix livres d'amende, un sieur de
la Servette qui avait maltraité des Juifs dans une rencontre entre
Trévoux et Beauregard.
    Cette même année 1300, Trévoux obtint sa charte et fut érigé
 en ville ; on y établit une châtellenie ou justice supérieure. Les
confins de cette châtellenie, qui subsista, du moins nomina-
tivement, jusqu'à la révolution de 1789, s'étendaient depuis le
ruisseau de Formans, en longeant la Saône, jusqu'au ruisseau
de Massieux ; ils remontaient ce ruisseau jusqu'au moulin Chanut,
et depuis ce moulin suivaient le chemin qui se dirige vers le
 treyvo ou ruisseau Garin, plus tard appelle le Morbier, et lon-
geaient ce ruisseau jusqu'au Formans. Ils comprenaient les pa-
 roisses de Trévoux, Reyrieux, Toussieux et Poullieu, son annexe,
 Parcieux, Massieux et partie de Saint-Didier. Dalmaisdela Porte
 était châtelain en 1402: cette famille de Dalmais existe encore
à Trévoux. En 1423, Oiselet deConflans occupait cette charge.
 En 1459, Simon de Bovedi, de Pavie, médecin du duc Jean
 de Bourbon, fut nommé châtelain: il fut remplacé en 1465 par
 Guillaume Archier, mais il fut réintégré l'année suivante. Guil-
 laume Chapelle lui succéda en 1478 : Philibert Godon fut châ-        •
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 telain après Chapelle. En 1595, le châtelain était Jean de Chailiy
 qui fut tué cette année-là, au château du Châtelard qu'il dé-
fendait contre les troupes de Savoie. Les châtelains avaient
plusieurs droits, entre autres, celui de langue qui leur attribuait
 la langue de tous les animaux qu'on tuait à la boucherie.
  Une sergenterie ou chassipolerie fut établie à Trévoux, en
même temps que la châtellenie. Hugues d'Àmpuis fut le premier