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                         LES TROIS BURCHARD.                             119
cipales qui ont permis, plus tard, à cette cité de développer sans
obstacle l'incomparable industrie qui a fait, depuis, sa grandeur et
sa richesse. Quoique , dans les siècles suivants, la souveraineté
des archevêques ait subi plusieurs atteintes, par suite des en-
treprises plus ou moins heureuses des Comtes de Forez, cepen-
dant les premiers ont toujours fini par ressaisir cette souverai-
neté, telle que Burchard II l'avait créée, jusqu'à ce qu'enfin la
prépondérance ecclésiastique ayant achevé son temps, elle dut
céder au gouvernement civil ou consulaire, qui triompha, à son
tour, vers la fin du XIIIe siècle, après une lutte de plusieurs
années.




          BURCHARD III, DIT LE SUPERBE.


   « Après la mort de Burchard II, archevêque de Lyon, le choix.
« de son successeur donna lieu à de grandes dissensions. Plu-
« sieurs compétiteurs de haut rang, excités par des appétits peu
« légitimes, tels que la soif d'une grandeur orgueilleuse, con-
« voitaient, en même temps, cette haute dignité spirituelle et
 « temporelle. Le plus ardent d'entre eux était Burchard, neveu
« de l'archevêque de même nom, qui venait de mourir. Cet
< homme, issu d'une très-noble race, vaillant et entreprenant,
 >
« mais fier et superbe, était peu scrupuleux d'employer des
« moyens illégitimes, et même sacrilèges , pour parvenir à l'ac-
 « complissement de ses projets ambitieux. Aussitôt qu'il eut
« appris la mort de son oncle, il délaissa brusquement son siège
« épiscopal d'Aoste, et se rendit en toute diligence à Lyon (i).»
   Le clergé et le peuple de cette cité étaient divisés entre les par-
tisans de Burchard, évoque d'Aoste, d'une part, et, de l'autre, les

  (1) Textuel. Vojez Raoul Clober (Moine de Clonj), lib. V, cliap. V! , ajiud
Bouquet, t. X, p. 61.
  Idem : Hermaii Conlra., chruu. ad annum 1034, 1. c. I. XI, p. 18.