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sage direction conservera à ce recueil son caractère historique et sérieux. La Revue du Lyonnais, la plus ancienne des revues de province, et la seule qm^e soit maintenue si long- temps chez nous, compteTrlans sa première série, de jangier 1835 à décembre 1848, quatorze années d'exis- temW, c'est-à -dire vingt-huit gros volumes, ôprès une suspension de dix-huit mois, suspension motivée par les événements politiques de 1848, elle a ouvert, en juillet 1850, une nouvelle série dont le mois de juin 1852 vient de clore le quatrième volume. Tel est le passé que je revendique. Je puis donc mettre au service de M. Aimé Vingtrinier et de la Revue du Lyonnais, une expérience que j'ai acquise à mes dépens, comme cela arrive toujours. Heureux si elle peut servir aux intérêts de l'un et con- tribuer au succès de l'autre ! Il est plus difficile qu'on le pense de faire vivre un recueil littéraire en province. Paris seul peut avoir une Revue des deux Mondes. Lyon, bien que la seconde ville de France, ne garderait pas ce rang, au point de vue littéraire, si l'on consultait le registre de nos abon- nements. Ce ne sont pas les hommes de mérite, les in- telligences supérieures, en divers genres, qui lui font dé- faut. Non, certes ! La rédaction abonde au contraire. Les travaux arrivent de façon à être obligés d'entrer en quarantaine dans nos cartons. Ce qui manque à Lyon, c'est le lecteur, c'est l'abonné, c'est un public sympathique et lettré. D'autres intérêts absorbent ici toutes les pensées, toutes les facultés. Il n'y a pas de vie oisive et de salons où l'on cause. Lvon est une immense