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360 PETITE CHRONIQUE LYONNAISE. 17 mars. — Messieurs du Consulat sont allés en corps inviter l'archevêque à se transporter à l'Hôtel-de-Ville, où, après la vi- site des salles, on lui a offert une collation, accompagnée d'un concert de musique et d'instruments des mieux entendus. L'hôtel a été illuminé. Les armes du prélat étaient placées dans tous les lieux honorifiques (1). L'abbesse de St-Pierre s'est distinguée dans cette fête par ses illuminations et ses feux d'artifiees. Le 16 février de cette année, le Consulat a donné à la fille du prévost des marchands (1), à l'occasion de son mariage avec M. de La Garde, deux bassins et deux aiguières en vermeil. 1716. ' '' •• . i ' Altercation entre les Pères Jésuites et les Pères Jacobins,, sur la question de la prédestination. L'affaire est accommodée par M. de Rochebonne, doyen des comtes de Lyon. 1717. Le 23 juin, veillé de St-Jean-Baptisté, messieurs delà ville ont fait construire, comme à l'ordinaire, sur le pont de Saône, un feu d'artifice des mieux inventés, en haut duquel paraissait Jupiter assis sur un trône, et au-dessous était représenté un ancien gé- néral d'armée, donnant de sages avis à un jeune prince. (1) La maison de Neufville-Vilteroy, qui a joué un si grand rôle à Lyon, dans le siècle dernier, remontait à Nicolas de Neufville, clerc de la cuisine du roi Philippe-le-Long , et s'éteignit en la personne de Gabriel-Louis- François de Neufville, duc de Villeroy, mort à Paris sous la hache révolution- naire, le 28 avril 1794, sans laisser postérité de sa femme/canHe-Loufse- Constance d'Âumont. Les armes de Neufville-Villeroy étaient d'azur au che- vron d'or, accompagné de trois Croix ancrées de même. (2) Louis Ravat, seigneur de Mazes , conseiller à la cour des monnaies et lieutenant-général de police. Il était fils d'un autre Louis Raval, échevin en 1685, et originaire du Forez. Il épousa la fille de Jean-Pupil de Mijons. Sa fille unique, dont il est question ici, épousa Jean-Baptiste de Lagarde, prési- dent au parlement de Paris.