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166                  BULLETIN MONUMENTAL
sentation extérieure. Mais je respecte l'idée contraire à la mienne,
sûr qu'elle a des motifs sérieux qu'il ne m'appartient pas de
discuter. J'aimerais cette statue en bronze doré, éclairée la nuit
par quatre fanaux , indiquant à la fois et le port spirituel pour
la population lyonnaise et le port matériel pour les nautonniers
de la Saône.
   Je me demande où l'on placera, dans Notre-Dame de Four-
vières, l'immense tableau, presque posthume de Victor Orsel,
que nous avons admiré à la dernière Exposition de la Société
lyonnaise des Amis-des-Arts. Je ne vois guère, pour cet ex-voto
de grande dimension que le mur apsidaire de la nef; mais il
faudra sacrifier une baie ouverte à l'orient et la verrière peinte
médiocre qui la décore. On pourra, peut-être, par quelques
oculus latéraux, suppléer à la lumière si noblement éteinte
 dans la région apsidale.
    La nef méridionale de l'édifice invoque la restauration de ses
baies. Ce sera un nouveau champ pour l'art des peintres-verriers.
    A ce propos, je me fais un devoir d'annoncer qu'une manu-
 facture de verres peints s'est récemment formée à Grigny, près
 de Givors. 11 sera bien d'en favoriser l'essor et d'en encourager
 les produits ; si, comme j'ai tout lieu de le croire, elle est di-
 rigée sous l'empire d'un goût sûr, d'un sens artistique et litur-
 gique sérieux.
                                IV.
                 ÉGLISE DU GRAND HÔTEL-DIEU.

   Ce monument moderne est en pleine restauration. On vient
d'y placer un orgue dont la montre richement profilée est en
harmonie parfaite avec le style de l'édifice. Les fenêtres ont
reçu une heureuse transformation ; un reliquaire romain, d'une
rare somptuosité, et le beau travail de M. Fabisch, dont i!
a été fait mention , et dans la Revue du Lyonnais, par
M. l'abbé Roux, et dans le Bulletin monumental, des soins con-
tinus de propreté, concourent à rénover et à réveiller ce temple
qui a longtemps dormi dans les conditions primitives de sa dé-
 coration. Les réparations y ont commencé à la fin de 1850.