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4 HISTOIRE DES JOURNAUX DE LYON. innocuité, après les orages qu'on venait de traverser, lui valut quelques abonnés. Grâce à eux , le Petit Tachygraphe poursui- vit une longue et tranquille carrière ; seulement, comme son titre paraissait bizarre, il en changea aux deux tiers de son existence, et il se fit appeler Journal de Lyon. Ses premiers numéros lui valurent une attaque de la feuille de Pelzin. Le Journal de Lyon , du 28 pluviôse an V, 16 février 1797, contient la lettre suivante : « Au rédacteur du Journal de Lyon. «. Citoyen , j'ai oublié le grec et je me trouve embarrassé sur la dénomi- nation deTachygraphe, donnée à un nouveau journal. J'ai entendu parler au- trefois de iiTachtographie, ou l'art d'écrire aussi vite qu'on parle. J'ai toujours imaginé qu'on avoit ainsi nommé cet art, parce qu'il éloit impossible qu'on ne fil bien des erreurs en écrivant si rapidement. De là j'ai cru que le Tachy- graphe étoit un journal où la vérité devoit être couverte de taches. « J'apprends, dans ce moment, que le Conseil dés Anciens vient de rejeter le Tachygraphe. Ce rejet me fait croire à la justesse de ma définition étymolo- gique. « Salut et salut. ». Cette épigramme ne tua pas le nouveau-né, et Roger put continuer paisiblement sa publication. Au numéro 724, mardi 29 ventôse an XII, la feuille prit le nom de Journal de Lyon, ci-devant Tachygraphe. Même rédacteur et même imprimeur, J. Roger ; même périodicité, même format, in-8. Sous ce titre, elle continua Tordre de ses numéros. Le 997e, du mardi 26 frimaire an XIV , est le dernier qui porte la date républicaine. Le chiffre 31 de la deuxième série de 1808 est sauté par erreur. 11 n'y a pas de lacune dans les numéros. Le 30 décembre 1809, numéro 249, le Journal de Lyon an- nonce qu'il suspend sa publication. 11 est immédiatement rem- placé par le Journal dé Lyon et du département du Rhône, qui donne son premier numéro le 1 er janvier 1810, in-4°. Cette feuille, créée sur de nouvelles bases, est également publiée par Roger. Voir ce journal.