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314                             LOI GOMBETTE. _

   Au nom de Dieu, ce recueil de constitutions, extrait
des lois anciennes et nouvelles pour être conservé à per-
pétuité , a été publié à Lyon, le quatre des calendes
d'avril (1), la seconde année du règne de notre très-
glorieux seigneur, le roi Gondebaud (2).



   Par amour de la justice, de cette vertu par laquelle
nous apaisons le Seigneur, et qui est la source de toute
puissance sur la terre, nous avons d'abord , dans un
conseil tenu avec nos comtes et les principaux de la na-
tion , fait défense aux juges d'accepter aucuns présents,
ou de céder à aucune séduction qui puisse compromettre


   (t) C'est à-dire le 29 mars. C'est aussi le IV des calendes d'avril qu'ont
été promulgués les titres LU et LXII de notre loi.
   (2) Suivant dom Bouquet, cette année correspond à l'année 502 de l'ère
chrétienne , et, suivant l'Art de vérifier les dates, à l'année 501 ou 502. Il faut
remarquer que si Gondebaud commença à régner dès l'année 4 9 1 , après le
meurtre de Cliilpéric, son frère, et même auparavant, ce ne fut qu'en l'an S00
qu'il devint maître de toute la Bourgogne, par la mort de Godegesile , son
autre frère, qu'il fit égorger à Vienne. Ainsi se concilie une apparente con-
tradiction. Quelques manuscrits remplacent ici le nom de Gondebaud, par
celui de Sigismond son fils, qui lui succéda en l'année 516. S'il faut admet-
tre cette leçon, la loi Gombëtte aurait été rédigée, seulement vers l'année 517,
seconde année du règne de Sigismond ; mais alors comment aurait-elle reçu ,
dans une foule de documents anciens, le nom du père de ce prince , lex
gundobada ? M. Guizot, dans son Cours d'histoire moderne , attribue les qua-
rante-un premiers titres à Gondebaud , et les suivants à Sigismond, ainsi que
les deux suppléments (additamenta) qui terminent le Recueil. M. de Savigny
avait déjà émis cet avis, par une raison spécieuse , mais qui ne nous a pas
patu suffisamment concluante. Histoire du droit romain au moyen âge , t. u ,
«hap. vu de la traduction donnée par M. Guenoux. Voyez, surce point, la dis-
sertation contenue dans notre avant-propos.