Revue du Lyonnais » série 2 - n°4 ( 1852 ) » pp.260

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 vent abrégés, est bien supérieure du reste, quant à sa com-
position , à celle du Papien. C'est elle qui a reçu des modernes
la dénomination de Breviarium, Bréviaire d'Alaric, tout comme
 on a donné le nom de Bréviaire des Lombards h une autre ré-
vision du code théodosien et des autres lois anciennes, faite
 plus tard pour les sujets romains de la Haute - Italie, connue
aussi sous le nom de Codex utinensis.
   Une remarque reste à faire. Lorsque dans notre Loi Gombette
on cite la Loi romaine, Lex romana, cette dénomination doit
s'appliquer, tantôt à l'ensemble du droit romain qui régissait
le pays avant la publication du code barbare des Bourguignons ;
tantôt à la rédaction de la Loi romaine révisée, connue sous
le nom de Papien. On conçoit en effet que, parmi les titres de
la Loi Gombette, les uns, antérieurs au Papien, n'ont pu se
référer à ce dernier recueil qui n'existait pas encore, mais seu-
lement aux lois romaines antérieures ; tandis que les autres ,
postérieures à la publication, du texte nouveau rédigé pour les
Romains-Bourguignons , ont dû naturellement s'y référer. Cette
observation si simple préviendra bien des confusions.

                              •   V.



   Le texte de la Loi Gombette n'avait jamais été transporté dans
notre langue. La traduction que nous livrons à la Bévue du
Lyonnais, dépositaire naturelle de tous les documents qui se
rattachent à l'histoire de la Province dont Lyon fut le chef-lieu,
est le premier essai tenté sous cette forme pour répandre la
connaissance d'un des plus vénérables monuments de notre
histoire nationale. Dans les notes que nous avons jointes à ce
travail, nous né nous sommes, en quelque sorte, attaché qu'aux
circonstances extérieures de la loi, à ses conditions matérielles ;
parce que nous ne nous proposions d'autre but que d'en faciliter
Pintelligence. L'unique tâche que nous ayons acceptée, a été
de contribuer à jeter un peu de jour sur les obscurités qui trop
souvent couvrent l'expression de mœurs d'un autre âge, si dif-
férentes de nos mœurs actuelles. Nous avons seulement voulu