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252                      LOI GOMBETTE.
formellement entendre que la rédaction des lois de Gondebaud
suivit de près le meurtre de Godegisile et la réunion delà Bour-
gogne toute entière sous une même autorité; que, d'autre part,
le second préambule annonce que la loi a été publiée la deuxième
année du règne, on est naturellement amené, si l'on admet que
ce second préambule est du roi Gondebaud, à conclure que la
date de cette promulgation, s'adressant à la nation entière, doit
être reportée précisément à l'année 501 ou 502, ce qui a toujours
été l'opinion la plus générale.
   Si, au contraire, comme le témoignent M. de Savigny, dans
son Histoire du droit romain au moyen âge, et, après lui,
M. Guizot, dans son Cours d'Histoire moderne professé en 1829,
le second préambule de notre loi doit être attribué à Sigismond,
la date de la promulgation devra dès lors se renfermer entre
l'année 517 ou 518,- seconde du règne du nouveau roi, et l'année
524, époque de sa mort. Dans tous les cas, en supposant même,
ce qui n'est pas établi, que Godomar, frère de Sigismond et
dernier roi de Bourgogne, ait contribué à la confection de la Loi
Gombette, on conçoit que même alors la promulgation totale ou
partielle n'en saurait être reportée à une date postérieure àl'an-
née 534, époque à laquelle la dynastie des rois Bourguignons s'é-
teignit en la personne de Godomar, par la conquête des Francs,
qui mit fin au premier royaume de Bourgogne.
   La détermination de la date de notre loi dépend donc abso-
lument de la question de savoir si c'est le nom de Gondebaud
ou celui de Sigismond son fils, qui doit figurer en tête du se-
cond préambule contenant la promulgation de cette loi.
   Or, voyons sur quels témoignages s'appuie l'opinion toujours
si considérable des deux illustres écrivains que nous venons de
nommer, pour dépouiller Gondebaud de la gloire d'avoir pro-
mulgué le Code des lois bourguignones, tel qu'il nous est par-
venu , sauf bien entendu les additions postérieures à son décès.
Selon M. de Savigny, à l'argumentation duquel M. Guizot n'a-
joute aucune considération nouvelle , trois motifs doivent faire
attribuer le second préambule du Code bourguignon, au roi Si-
gismond, qui régna de l'an 516 à l'an 524.