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LOI GOMBETTE. 253 Les voici : D'abord, un manuscrit, celui de Lindebrog, porte en tête de ce second préambule le nom de Sigism&nd au lieu de celui de Gondebaud. En second lieu , ce préambule est daté du IV des kalendes d'avril ; et cette date est précisément la même que celle du titre 52 de la loi, où se trouve de plus l'indication que ces kalendes se rapportent à l'année du consulat A'Agapit, qui tombe en 517, seconde année du règne de Sigismond. En troisième et dernier lieu, le second préambule parle de lois antérieures, de prœteritis et prœsentibus legibus, qui, selon M. de Savigny, ne peuvent s'entendre que des lois de Gondebaud, conservées par Sigismond et comprises dans la promulgation des lois que ce dernier prince édictait lui-même ; Gondebaud n'aurait pu , lui, parler de lois antérieures. Dé ces trois circonstances matériel- les, M. de Savigny tire la conséquence que le second préambule et la promulgation de la loi sont nécessairement l'œuvre de Si- gismond ; que, par conséquent, on ne peut leur attribuer une autre date que celle de l'année 517, seconde année de son règne. Au premier motif, tiré de l'état du manuscrit de Lindebrog, où figure le nom de Sigismond , nous opposons cette circons- tance remarquable, que, dans son Codex legum antiquarum, publié en 1613 à Francfort, et que nous avons sous les yeux , Lindebrog lui-même, le savant possesseur du manuscrit, a re- produit en ees termes la leçon qui attribue le second préambule à Gondebaud, en rejetant celle que fournissait son propre ma- nuscrit qui l'attribuait à Sigismond: In Dei nomme, anno se- cundo regni Domni nostri gloriosissimi, Gundebaldi régis. Nous opposons l'opinion réfléchie de Lindebrog lui-même à l'argu- mentation de M. de Savigny, basée sur la foi d'un unique manuscrit ; et, au besoin, nous renvoyons aux prolégomènes pla- cés en tête du Codex legum antiquarum , par le savant compi- lateur allemand, ainsi qu'au témoignage de la plupart des manuscrits, qui s'accordent à reproduire le nom du roi Gonde- baud , au lieu de celui de Sigismond. Quant au second motif, tiré de la date du IV des kalendes d'avril que porte le second préambule, rapprochée de celle qui