Revue du Lyonnais » série 2 - n°4 ( 1852 ) » pp.246

246                   LOI GOMBETTE.

saisissante de notre pays. C'est la clef de voûte du pre-
mier royaume de Bourgogne.
   Cette loi n'a jamais été traduite en français -, il ap-
partenait à M. Peyré., lui qui a fait la première tra-
duction française delà loi Salique, de faire aussi la
première traduction des lois bourguignonnes.
   On sait quelle impulsion a jeté le travail de la loi Sa-
lique par M. Peyré, pour approfondir , plus qu'on ne
l'avait fait jusqu'à lui, tout ce qui peut sortir de cette
loi au point de vue de l'histoire générale. Il en sera de
môme aussi de la publication de la loi Gombette , trop
peu connue, de cette loi, cependant, que Montesquieu
regardait comme la meilleure entre toutes celles des Bar-
bares. Ajoutons que, pour notre contrée, cette loi est la
base de plusieurs lois , de plusieurs coutumes qui nous
régissent encore. Ce sont donc les premiers titres de
notre histoire.
   La Revue du Lyonnais devait donc ouvrir ses co-
lonnes à un travail qui intéresse aussi sérieusement
notre pays. Elle l'a fait, malgré la gravité du sujet et
sa nature môme. Le fond emporte ici la forme. On re-
cherchera, un jour, pourtant, ces pages dont la lecture,
nous le reconnaissons, n'a rien d'attrayant pour la foule
des lecteurs, mais elles seront toujours d'un haut intérêt
pour l'historien et le jurisconsulte, et on aimera les re-
trouver ici.
                         Le Directeur de la Revue du Lyonnais,
                                     LÉON BOITEL.