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                      DE LA VILLE DE LION.                        169
Lyon. Le beffroi qui le domine était en très-mauvais état : la pierre
y était littéralement rongée par le temps , par les frimats. Ces
travaux de consolidation ont été exécutés avec soin et se pour-
suivent sur d'autres régions du bel édifice.

                                 XI.    '

                          PETITE VOIERIE.

   La maison à médaillons de la place d'Albon, et celle décorée
de colonnes, sur la place del'Herberie, n'ont point assurément la
richesse de la maison dorée lyonnaise, appartenant à M. Fleury
Richard, rue d'Algérie, 7; mais elles offrent un caractère de con-
venance, de luxe, que j'aime à consacrer. M. Bernard, qui les
a conçues et édifiées, passe avec une remarquable facilité des
lignes austères du type byzantin aux formules de l'architecto-
nique moderne , qui doit surtout flatter la vue et développer le
charme oculaire. La demeure, rue St-Côme, 1, a de somptueux
balcons, un appareil harmonieux de pilastres, des lucarnes his-
toriées sur le comble, tout cela bien composé, dans les idées
mixtes de la Renaissance libre. La hauteur de l'édifice est sobre
et sage. L'art doit se féliciter de la voie dans laquelle l'artiste est
entré. — Je ferai toutefois-un léger reproche aux deux maisons
précédemment citées, bâties par M. Bernard, c'est qu'elles sont
un peu trop percées, mais il a eu sans doute à se conformer aux
exigences des propriétaires.
   Le projet de percement d'une rue parallèle à la rue Centrale,
qui partirait de la place Bellecour (entre les maisons de Loras
et Viricel), et aboutirait à la place de la Comédie, semble arrêté
dans l'esprit de l'administration et des entrepreneurs lyonnais.
Ce ne sera pas trop de deux grandes artères pour la circula-
tion lyonnaise, entre les quais du Rhône et de la Saône.
   Les platanes plantés, en décembre 1850, sur les quais en aval
 du pont du Change, ont repris vigoureusement, et, dès ce prin-
 temps, ils commenceront à donner un peu d'ombre aux prome-
 neurs. — La promenade de Bellecour prospère : quand la dé-
 gagera-t-on, en transférant ailleur le corps-de-garde ?