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                  REVUE CRITIQUE DES LIVRES NOUVEAUX                            465
LE MEUBLE, {Antiquité, Moyen-Age et Renaissance,) par A. DE CHAMPEAUX. —
  Bibliothèque de l'Enseignement des Beaux-Arts. Paris. Quantin. 1885. — Un
  vol. in-8°. Prix, broché : 3 fr. 50 ; avec un cartonnage artistique en toile :
  4 fr. 50.

   La remarquable encyclopédie artistique que publie la maison Quantin, et dont
j'ai parlé ici à maintes reprises, vient de s'augmenter du premier volume de l'his-
toire du meuble. Dire que la rédaction de l'ouvrage a été confiée à M. de Cham-
peaux dispense d'en faire des éloges plus amples.
   Comme on devait s'y attendre, c'est l'époque de la Renaissance qui est traitée
avec le plus de détails. On remarquera spécialement, dans ce volume, le chapitre
consacré à la production spéciale de chacune de nos anciennes provinces : écoles
de Normandie, de Bretagne, de Picardie, de Champagne, de Touraine, de Bour-
gogne, d'Auvergne, de Lyon, de Toulouse, etc. On comprend, sans peine, ie côté
pratique de cette partie du travail.
   Les gravures sont, comme toujours, bien choisies et bien exécutées. Mais pour-
quoi sont-elles moins nombreuses que dans les volumes précédents de la collection?
    Le Meuble sera fécond en renseignements pour les amateurs, qui recherchent,
avec tant de curiosité, les sculptures sur bois du Moyen-Age et de la Renaissance ;
en même temps que pour les artistes et pour les ouvriers du bois, qu'il pourra
utilement guider dans leurs travaux.
    Vires acquirit eundo. Voilà la devise que, après le succès éclatant obtenu par les
dix-sept premiers volumes de sa « Bibliothèque de l'Enseignement des Beaux-Arts, »
M. Quantin a bien le droit de mettre au frontispice de la collection.

ILIA STARKOFF, par Tony FÉROE. — Paris. Emile Perrin. 1885.

  Ce volume contient deux nouvelles russes d'un intérêt dramatique puissant.
Dans chacune est analysé un caractère de femme, vigoureusement trempé. L'une
et l'autre ont à la fois le culte de l'énergie et de l'idéal ; mais l'une se sacrifie
noblement à son devoir ; tandis que l'autre, exaltée par les utopies sauvages du
nihilisme, finit par un suicide son existence tourmentée. Le livre est bien écrit et
prendra place parmi les bons romans qu'a fait naître la Russie.

                                                          Charles LAVEKIR.




            N° 54. - Juin 188;.                                      3°