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                        BIBLIOGRAPHIE LYONNAISE                          457

de la description de l'entrée de Charles IX à Lyon, en 1564, publiée
à Paris, en cette même année, sous ce titre :

   Discours de l'entrée de très illustre, très puissant, très chrestien et très
victorieux prince, Charles de Valois, neuvième de ce nom, Roy de France,
en sa très renommée et fameuse ville de Lyon, le treziéme jour de juin
M. D. LXIIII. — Avec la déclaration des arcz triomphans, et autres
magnifiquesfiguresetporlraicls. A Paris, pour Mathurin Breuille, 1564.
In-8. (Fonds Coste, n° 5936.)

  C'est par ce dernier ouvrage que M. Steyert a commencé cette
publication. Le récit de cet événement emprunte un intérêt tout
particulier aux circonstances difficiles dans lesquelles se trouvait le
pays, au moment où le jeune monarque arriva dans notre ville.
Charles IX venait d'atteindre sa majorité, et l'édit de pacification
d'Amboise, rendu l'année précédente, loin d'apaiser des querelles
mal assoupies, n'avait fait qu'exciter la haine et le désir de vengeance
des deux partis.
   Néanmoins, ce prince fut reçu à Lyon, avec un véritable enthou-
siasme, car protestants et catholiques espéraient en lui pour le
triomphe de leur cause. C'est à ce titre que le récit de cette récep-
tion solennelle présente un réel intérêt. Car, mieux que les narrations
des historiens, il nous fait connaître l'état des esprits, à cette époque
troublée. Les devises allégoriques, les allusions transparentes, étalées
sur le passage du roi expriment d'une manière saisissante les senti-
ments des catholiques lyonnais et les passions ardentes qui se ca-
chaient sous l'ordonnance grave et mesurée du cortège royal.
   Les deux éditeurs ont encore ajouté aux renseignements que nous
fournissait le texte de la publication primitive des révélations du
plus haut intérêt, en l'accompagnant de notes nombreuses, qui nous
expliquent le sens véritable des devises et des emblèmes, à l'aide
desquels le peuple lyonnais essayait d'exprimer les vœux qu'il n'osait
formuler tout haut. Enfin des gravures, empruntées au plan scéno-
graphique du xvie siècle, achèvent de donner à cette publication la
valeur d'une Å“uvre originale, en nous faisant comprendre certains




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