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                            LA REVUE LYONNAISE

           Leidrat, licet indignus, tamen episcopus,
           Istum librum tradidi ad altare Sancti Stephani. ( i )

   Le deuxième volume a cette inscription : « Liber oblatus ad altare
Sancti Stephani ex voto Amoli episcopi. » Cette inscription y est
même répétée plusieurs fois, comme essai de plume, et on y voit
également tracé avec une encre plus pâle : Einardus librarius.
Amolon a gouverné l'église de Lyon de 841 à 852.
   Le troisième volume porte cette inscription à la première page :
« Liber oblatus ad altare Sancti Stephani, ex voto Agobardi epis-
copi. » Agobard a été évêque de Lyon de 814 à 840.
   Ces deux derniers ouvrages semblent, d'après leurs inscriptions,
avoir été offerts en exécution d'un vœu (ex voto), mais M. Delisle a
démontré que cette locution est synonyme d'ex dono.
   N'oublions pas de mentionner également que le manuscrit qui a
pour titre : Opuscules de saint Augustin et d'autres Pères de l'Eglise
(n° 527 du catalogue de Delandine), est aussi un don de l'arche-
vêque Rémi à son église métropolitaine. Rémi la gouverna de 852 à
875 (2). Ainsi, voilà cinq manuscrits dont la provenance ne saurait
être contestée. Le n° 401 porte aussi une mention que M. Delisle
s'est bien gardé, avec raison, de passer sous silence, et dont j'ai déjà
parlé plus haut. Sur le folio 120 v°, on lit la note suivante : « Anno
Domini millesimo quingentesimo undecimo, in mense Julii, Petrus


   (1) « Une inscription absolument semblable, » dit M. Delisle, « se lit à la fin
d'un exemplaire des Commentaires de saint Jérôme sur Isaïe, dont la Bibliothèque
nationale a recueilli quelques débris, formant aujourd'hui les folios 21-25 du Ms
latin 152. Ces débris proviennent sans doute de Lyon. »
   M. Delisle cite aussi, comme ayant été donné par Leidrade à sa métropole, le
Traité de saint Augustin contre Fauste (n° 526 du catalogue de Delandine).
   (2) Ce manuscrit a eu pour écrivain un ecclésiastique du nom de Martin, car,
au bas du folio 133 v°, on lit : Martinus presbiter scripsit; et, sur la première
page, que le copiste a laissée en blanc, on a tracé en capitales une inscription qui
avertit que le volume a été donné à la cathédrale de Lyon par l'archevêque Rémi :
                         Liber oblatus ad altare Sancti Stephani,
                         Dono Remigii episcopi.