page suivante »
LA TERRE PLUS VIEILLE QUE LE SOLEIL 325 rends grâce, Seigneur, de ce que tu m'as permis de m'extasier et de me réjouir dans la contemplation des œuvres de tes mains. — Il est grand, notre Seigneur! Ciel, soleil, lunes et planètes, proclamez sa gloire! Proclamez sa gloire, harmonies célestes! Et toi, mon âme, chante la gloire de l'Éternel, pendant toute la durée de mon exis- tence, etc. » — La foi religieuse de Bacon est incontestable : « Daigne, ô Père de toute sagesse, » écrit-il dans la préface de son ouvrage principal, « qui as fait la lumière visible pour être les prémisses de la création, et qui, mettant la dernière main à tes œuvres, fis briller sur la face humaine la lumière intellectuelle ; daigne favoriser et diriger cet ouvrage, etc. » — Descartes écrit : « La certitude et la vérité de toute science dépend de la seule connaissance du vrai Dieu. » — Galilée écrit, dans sa Défense, adressée à la grande duchesse Christine : « Interdire toute science astronomique, que serait-ce, sinon condamner cent passages de l'Ecriture sainte qui nous enseignent comment la gloire et la grandeur du Dieu tout-puissant se révèlent merveilleusement dans toute la création et se lisent divi- nement dans le livre ouvert du ciel? » — J'ai déjà cité les écrits de Newton. — Leibnitz dit, dans ses Principes de la nature : « J'ai trouvé qu'il faut recourir aux causes finales, et que les lois du mou- vement ne dépendent pas du principe de la nécessité, comme les vérités arithmétiques et géométriques, mais du principe de la conve- nance, c'est-à -dire du choix de la sagesse. Et c'est une des plus efficaces preuves de l'existence de Dieu pour ceux qui peuvent appro- fondir ces choses. » J'ai déjà parlé de Laplace. Dans des temps plus modernes, An> père dit : « L'existence de l'âme et de Dieu est une hypothèse, mais c'est une hypothèse démontrée, aussi certaine que celles de Copernic et de Newton. » Le plus grand chimiste de l'Allemagne, Liebig, juxtapose à ses travaux scientifiques une croyance religieuse souvent affirmée. Fresnel, l'initiateur de la rénovation contemporaine de la physique, disait que l'existence de Dieu, la liberté et l'immortalité de l'âme humaine étaient devenues la préoccupation constante de sa pensée. Faraday était un chrétien fervent, qui considérait le monde physique comme n'offrant qu'un phénomène : le mouve-