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                            LE SALON DE 1885             .                  221

   Les artistes, après les savants, ont leur apothéose ; bientôt s'élè-
vera, à Millery, le monument de Simon Saint-Jean. Le buste en
bronze de notre illustre peintre de fleurs (37) fait honneur au
talent distingué de M. Charles BAILLY.
   A citer encore: un buste, en marbre, d'Alexandre RUGA (547), et
un autre, en terre cuite, de Mmc LEDIEU-SIGNOREÃ ; une statue en
bronze de M. Émile-Placide LAMBERT, Premier désir (364), l'éter-
nelle Eve saisissant la pomme, bien modelée ; et une petite statuette
de bronze à cire perdue, le Semeur (268), par M. Jean GAUTIIERIN,
d'un excellent mouvement.

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   Nous voici arrivés au terme de notre excursion à travers le Salon;
trop longue, j'en suis sûr, au gré des lecteurs qui ont bien voulu
m'accompagner ; trop courte aussi, au gré de plus d'un artiste que
j'ai dû passer sous silence ou ne citer qu'en courant. Je fais aux uns
et aux autres mes plus sincères excuses, et j'espère que tous me par-
donneront, ceux-là les fatigues d'une route qui leur aura ménagé
peut-être quelques agréables points de vue, ceux-ci une omission à
laquelle, fortuite ou volontaire, ils auront peut-être gagné.
  Je ne puis finir, néanmoins, sans un mot à l'adresse de la Société
des Amis des Arts par les soins de laquelle a été organisé ce Salon.
  La Société des Amis des Arts a bon dos, je le sais, et elle s'est
habituée, depuis tantôt cinquante ans, à porter les péchés d'Israël.
Vouloir cependant, ainsi que l'ont fait plusieurs de mes confrères, la



Lyon, à examiner le mode d'exécution le plus favorable du legs fait à la Ville par
le major Martin, pour « établir une Institution destinée au bien de la classe
ouvrière. » Tabareau peut être considéré, tant par la part qu'il prit alors à la
discussion du projet de création, à Lyon, d'une École des Arts et Métiers, dite la
Martinière, que par les merveilleux systèmes pédagogiques dont il la dota plus
tard, comme le véritable fondateur de cet établissement; et nul mieux que lui ne
méritait les honneurs du monument qu'on vient de lui élever.