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2\G LA REVUE LYONNAISE partie la réputation et la fortune de son industrie. Leur genre toute- fois subit en ce moment le contre-coup des théories qui ont trans- formé notre école de paysage, et qui se résument dans l'abandon du dessin correct et serré pour la recherche de l'impression. Cette évo- lution, plus accentuée à chacun de nos Salons, est importante à noter pour l'histoire de notre école. Je ne sais si l'art industriel y trou- vera son compte, mais j'estime que l'art, sans épithète, y gagnera. M. LAYS reste fidèle aux procédés anciens (370-371). On peut lui reprocher de manquer de brio et de vie, mais il faut lui reconnaître une impeccable correction de dessin. Quand il peint une rose, c'est bien une rose qu'il peint, et le botaniste le moins expérimenté ne s'y trompera pas. Je n'adresserai pas le même éloge à M. JEANNIN, dont j'eusse certainement confondu, sans le secours du livret, les Dalhias et les Roses (337-338). C'est dur, lourd, et d'une tonalité violacée malheureuse. Un de mes confrères a dit de ces deux toiles qu'il les verrait sans étonnement finir à la devanture d'un bric-à -brac. Je ne serais qu'à moitié surpris qu'elles en vinssent. Une fin aussi lamentable n'attend certainement pas les Bigarreaux de M. Gabriel THURXER (593), ni sa Saison des hannetons (594). Cette dernière toile surtout est ravissante de fraîcheur. Sur une branche fleurie de cerisier, une armée de hannetons s'est abattue. De l'oppo- sition- de leurs notes brunes avec les fleurs blanches et la verdure claire de l'arbre, le peintre a su tirer un parti exquis d'harmonie. J'ai déjà signalé, l'an dernier, le passage à la nouvelle école de Mmc PUYROCHE-WAGNER, qui fut un des meilleurs et des plus fervents élèves de Saint-Jean. Ses Fleurs à la fontaine (498) sont superbes d'éclat et de vérité. Elles seraient excellentes, sans la fontaine qui leur sert de cadre. Ce jet d'eau raide et froid, qui attire le regard et le distrait du bouquet, est plus qu'un défaut de composition, c'est un manque de goût qui m'étonne chez Mme Puyroche. M. CASTF.X-DÉGRANGE s'est trompé aussi dans sa Cueillette (135), et j'avoue ne pas comprendre du tout comment ces deux paniers de prunes se tiennent en équilibre contre ces longues herbes, bizarre- ment éclairées, qu'ils semblent trouer en noir. Combien supérieures, malgré leur brutalité de ton, les Cerises et A.