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200                          LA REVUE LYONNAISE




               VOYELLES ATONES
                           POST-TONIQUES



   On appelle post-toniques, comme le nom l'indique suffisamment,
les voyelles qui, dans le mot, sont placées après la voyelle tonique,
c'est-à-dire, comme on se le rappelle, après la voyelle qui porte
l'accent.
   Dans un mot latin, il peut y avoir une ou deux post-toniques,
suivant que le mot est paroxyton, (excusez ce langage barbare,) c'est-
à-dire a l'accent tonique sur l'avant-dernière syllabe, ou proparoxyton,
c'est-à-dire a l'accent sur l'antépénultième. Exemple du premier cas,
catella; exemple du second cas, stflbula.
   52. Lorsque le mot latin a deux post-toniques, la première tombe
toujours en lyonnais :
      St«b(u)la = étrobla, étable ;      Cop(u)la = cobla, attelage double;
      S«p(u)lum = étroblo, chaume;       Fem(i)na = fena, femme;
      Tab(u)la = trobla, table;          Dies domen(i)ca, dimtngi, dimanche.

   Remarque. — Dans debitum = devitoa, petite dette, formé par addition du
suffixe ou, c'est au contraire la première protonique qui a persisté dans le dérivé,
et qui est devenue tonique par progression de l'accent. Je n'ai ras rencontré
d'autre exemple de cette curieuse évolution.

   53. Lorsque le mot latin a une ou deux post-toniques, si la post-
tonique unique est A, ou si la dernière des post-ioniques est A, cet A per-
siste ou se transforme .en I, sous certaines influences qui seront étudiées
plus loin.
                             CAS OU A PERSISTE


  i° Après une dentale (t, d), non précédée d'une gutturale, soit
que la dentale persiste, soit qu'elle tombe en patois :