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                            LA   REVUE
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                 Curais portant la blanchi flochi,
                 Souda?s traînant lio's eperouns ;
                 Lous gros bonnets de la parochi,
                 Tous lous richâ's dans environs.

                 Dreit quo fit jou, dins le campagne,
                 Viô's, fenne, effants, tout lou forain,
                 Dius le coumbe et su' le montagne
                 Attendiant, joyoux, lou paurain.

                 Lou véquia ! vou è lu ! placi ! placi !
                 Et, l'avisant, tout êbaubis,
                 E se disant : d'iquetta raci
                 Que n'y a-t-ou mais dins lou pais !

                 Una clochi ira notroun rêve ;
                 Ma?s gin de lia's, gin de foundô' !
                 N'avouns dècuchi vê' Sant-Tiève
                 Un ami, fialochi et cœu d'o' ;

                  Vou è lou grand jaiso d'arquebuse,
                  Unfoudrou deguerra, et portant,
                  01 a jamais tua que de puse,
                  Tant, aufound, ol é boun effant.

                 De sous dei's, à chaqua minuta,
                 Tout arma seurt un chassepot ;
                 Milla par jou en iiomps de lutta,
                 Vous enfaut-ou mais ? O lou pot.

  4" Dans beaucoup de mots, la finale ou ou eou est brève et muette, comme dans
courageou, qui ne compte que pour deux syllabes à la fin d'un vers. Cette dernière
syllabe s'élide devant une voyelle. Il en est de même de IV dans clod», prien, etc.
Ces syllabes muettes pourraient être indiquées en les surmontant du signe '.
   5° Dans beaucoup de mots, la prononciation patoise retranche des lettres : on
prononce sitià' pour signal, cœu' pour cœur; lias pour Maris. Je remplace la lettre
disparue par une apostrophe ('), J'écris sin'à', cœu', lia's. Cela me paraît à la fois
simple, exact, clair et étymologique.