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                       LE BLASON DES PILLEHOTTË                         "S
 trinierqui, se méprenant sur la signification du mot taure, l'emploie
  à contre sens. {Voirpage 121 la note du Comité de rédaction.)
     Cependant, notre éminent critique réclamera sans doute contre
 le silence que je garde à l'égard de MM. Monfalcon et Poncet et sur
 moi-même. La réponse est facile : M. Monfalcon m'a copié; il n'était
pas capable d'autre chose; M. Poncet m'a également copié, ce qui
tendrait déjà à prouver que mon texte n'est pas aussi « peu héral-
dique » qu'il a été prétendu. Enfin, pour moi, je me suis absolument
conformé à la version de Menestrier; seulement, je me suis servi
 d'autres formules, et M. Vingtrinier a pris pour des variantes ce qui
 était uniquement emploi de termes différents. J'ai préféré lion de
 gueules taure de sable à lion taure parti de gueules et de sable, parce que,
  en l'absence de figure nettement indiquée, on serait amené à diviser
 le lion en deux moitiés, l'une antérieure de gueule, l'autre postérieure
  de sable; tandis qu'en réalité, la tête et le col seuls sont de gueules,
  le corps tout entier et les pattes étant de sable, comme l'a remarqué
  Guichenon et comme le montre la gravure de Menestrier, qui ne
  laisse pas le moindre doute. J'ai donc blasonné : lion de gueules taure
  de sable, qui est bref, explicite et correct, préférablement à lion taure,
 parti de gueules et de sable, qui peut causer des erreurs, et même à lion
  taure de sable, la télé et le col de gueules, qui serait très précis mais trop
  long. Quant à l'aigle, le métal en est 'parfaitement énoncé dans ma
  phrase. Dès lors que je ne lui attribue pas un métal spécial, il devient
   évident qu'elle est de celui qui est exprimé à la fin. Si les héraldistes
   indiquent d'ordinaire l'émail de chaque pièce, même lorsqu'il est
   semblable, c'est un surcroît de précaution qui n'est pas obligatoire.
   La langue du blason n'est pas réglée par une grammaire bizarre,
   absurde et arbitraire; elle est EU contraire très logique, très simple;
   elle réclame surtout les formules les plus brèves et les plus claires.
   Néanmoins, pour la comprendre et la parler, il faut la savoir tout
   aussi bien qu'une autre langue. Si M. Vingtrinier, par exemple, avait
   Connu le sens du mot taure, il ne m'aurait pas demandé si le lion
   était rampant ou passant ;'A n'aurait pas blasonné le lion de Chaus-
   sonnet à l'inverse de celui de Menestrier ; il n'aurait pas dit que mon
   Uon taure de sable « contredit tous les blasons qu'il a vus, » puisque,