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                     PETITE CHRONlQpE LYONNAISE                        47

    Dimanche prochain le fameux Amantini, castrat de la Reine, doit
 donner un concert.
    Les amateurs de quatuors jouoient les Å“uvres de Cambini, de
 Bréval et de Fodor. A cette époque Fodor joua à Lyon un concerto
 et des airs variés dans lesquels il faisoit trois parties à la fois. Il vint
 aussi le ténor David.
    6 juillet. Notre commandant a fait mettre quatre réverbères dans
le centre des Tilleuls, qui donnent une très grande clarté ; on peut
passer sans crainte, il a purgé la ville d'environ trois cent gueuses et
mauvais sujets.
    7 Août. Le spectacle des six premiers mois de cette année a été
très brillant, jamais on n'avoit eu tant d'acteurs de la capitale.
Mlles Adeline Dugazon, Saint-Huberty, Sainval. Mlle Saint-Huberty
a captivé tous les suffrages dans Didon, Alceste, Iphigénie en Tauride.
Ces succès n'ont pas empêché la directrice, Mlle Dunand, de faire
banqueroute. Grande rumeur dans le tripot comique. On nomme
six des principaux acteurs pour veiller à la régie et continuer le
spectacle. Le Prévost des marchands s'engage à payer de sa poche
les appointements qui ne passeront pas 600 francs. Hus, qui est à
Paris, se démène comme un diable pour avoir de nouveau la direc-
tion.


                             DIVERSITÉS


   Agnus-Benignus SANREY, né à Langres, obligé par sa pauvreté à
garder les moutons, arriva à force d'études et de dévouement à un
certain renom dans les lettres. Mgr Facenet, chanoine de Langres,
l'envoya à Lyon étudier sous le Père Théophile Reynaud ; puis il
entra dans les ordres, prêcha dans les villages du Lyonnois, puis à
Lyon même, devant Anne d'Autriche, qui luifitdonner un brevet de
prédicateur ordinaire ; il revint à Langres et y mourut. (Voir les
mélanges de Vigneul Marville, tome II.)
   François GROGNARD naquit à Lyon en 1748 et mourut à Paris en
 1823. En 1775, il fut nommé lieutenant de la grande louveterie