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6 LA REVUE LYONNAISE C'est alors que quelques hommes de bonne volonté eurent l'idée de fonder la Revue Lyonnaise. Ce fut bientôt fait. Les uns engagèrent de l'argent. Les autres donnèrent des ar'icles. On travailla. On se hâta. La Revue Lyonnaise parut. Il y a quatre ans de cela. Pendant ces quatre ans, nos livraisons se sont succédé de mois en mois, sans interruption, toujours plus compactes, plus variées. Les événements financiers de 1882, qui firent tant de ruines, ne nous ont pas enlevé nos abonnés. Notre programme, dès le premier jour, a été celui-ci : Explorer, fouiller dans ses moindres détails l'histoire locale, discuter à fond et résoudre les problèmes historiques locaux. C'est là notre but, notre utilité, notre raison d'être. En outre, nous nous sommes maintenus constamment dans le courant de l'actualité. Nous avons traité les sujets de littérature générale. Nous avons abordé la philosophie, l'histoire, la géogra- phie, les arts, les sciences, l'archéologie, la philologie. Nous avons consacré de nombreuses pages à l'étude des dialectes romans. Nous avons publié des voyages. Nous avons signalé, analysé et critiqué tous les ouvrages nouveaux de quelque importance. Aujourd'hui, une nouvelle organisation financière nous permet d'affirmer une fois encore notre vitalité. M. Mougin-Rusand, déjà connu de la plupart de nos abonnés, devient, à partir du I er jan- vier 1885, éditeur, imprimeur et administrateur-gérant de h Revue- Lyonnaise. Désormais nos livraisons paraîtront exactement vers le 15 de chaque mois. Nous espérons que les irrégularités qui s'étaient glissées dans le service ne se reproduiront plus. La rédaction reste confiée à un Comité composé d'hommes compétents dans toutes les branches de la littérature. Le Comité examine les articles proposés. Il n'admet que ceux qui ont une réelle valeur littéraire. Aucun article ne sera publié en dehors de son contrôle, et il veillera à ce qu'il ne se glisse dans les articles