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EN ALLEMAGNE AU XVIIe SIECLE 453 ciers, sauf les généraux pour lesquels il lui fallait l'autori- sation de l'empereur. Il recevait, en outre, la principauté de Glogau à la place du duché de Mecklenbourg dont s'étaient emparés les Suédois. Tout dépendait de lui. Ferdinand II ne s'était dépouillé qu'à contre-cœur de la plus grande partie de son autorité, et ce fut ce pouvoir presque illimité qui entraîna la catastrophe de Wallenstein. Les Silésiens avaient vu avec stupeur arriver au com- mandement suprême ce noble bohémien de médiocre nais- sance et d'abord inconnu. Leurs craintes ne furent que trop justifiées : Wallenstein viola tous leurs privilèges ; mais comme il chassa en peu de temps tous les ennemis qui avaient envahi leur pays, on le considéra bientôt comme le seul homme capable de sauver l'Empire ( i ) . La guerre recommença d'abord en Silésie. Les Brande- bourgeois, commandés par Curt de Burgsdorf, avaient occupé, au nord-ouest de ce pays, Crossen (2), Grùnberg et Freistadt. Les Saxons, leurs alliés, les suivaient sous le commandement d'Arnim. Remontant l'Oder, ils se retran- chèrent près de Steinau et se mirent à guerroyer contre les Impériaux que commandaient Marradas, Annibal de Schaumbourg et Philippe de Mansfeld. Un des beaux-frères de Jean Ulrich, le duc George- Rodolphe, occupait à Leignitz une forte position. Chacun des deux partis, Arnim pour les Saxons, Marradas pour les Impériaux, s'efforçait de le gagner et de lui faire accepter une garnison. Schaffgotsch unit ses instances à celles de (1) Schaffgotsch fut nommé vaguemestre général le 8 avril 1632, et leva de nouvelles troupes. (2) Sur l'Oder.