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.448 • VU \ PROCÈS DE LÈSE-MAJKSTÉ .. effets le î8 octobre 11620, une princesse qui appartenait à lfancienne famille royale polonaise des Piasts, Barbara: Agnès, sœur des deux ; ducs Jean Christian de Brieg et: George Rodolphe de Liegnitz. Il avait vingtTcinq ans : elle en avait vingt-sept. Les jeunes époux vinrent résider au- château de Kemnitz (1). ,, Moins d'un mois après leur mariage, tout leur bonheur faillit s'écrouler. Le 8 novembre 1620, les Bohémiens furent complètement battus à la Montagne Blanche, aux portes de Prague, par les Austro-Bavarois. Schatfgotsch s'était sin- gulièrement compromis en prenant part à la révolte de la Bohème contre l'empereur, son suzerain, et à l'élection de l'usurpateur Frédéric V. Les Bohémiens étaient vaincus : qu'allaient devenir leurs alliés les Silésiens ? Faute de troupes suffisantes, l'empereur Ferdinand II avait chargé l'électeur Jean-George de Saxe de les soumettre et, fort heureusement pour les Silésiens, ce prince était luthérien. Au lieu d'user de violence envers ses coreligionnaires, il négocia avec eux. Schaffgotsch, cependant, fut sur le point de ne pas pro- fiter de cette intervention de l'électeur de Saxe. Comme sa grande fortune lui avait suscité des envkux à là Cour de Vienne, on l'accusa d'avoir été le principal instigateur de la révolte, et Charlês-Annibal de Dôhna, président de la Trésorerie privée de l'Empereur, demanda qu'il fût con- damné avant la conclusion de la paix, afin qu'on pût confis- quer ses biens et les distribuer à ceux qui étaient demeurés fidèles. Mais la paix fut signée par l'électeur de Saxe avant (1) Ce château, incendié après son retour de voyage,-avait été magni- fiquement reconstruit.