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386 HENRI HIGNARD et les sentiments d'amitié qui l'animent ne res- semblent point, assurément, à l'affection toute familiale, qui inspire les lettres d'Henri Hignard, écrivant à ses parents ou à son frère. De même, si, dans ses lettres de jeunesse, Jules Simon se montre déjà , comme plus tard, dans ses écrits, un spiritualiste convaincu, on ne saurait le comparer pourtant à l'humble et docile disciple de l'abbé Deroziers ( 1 ) et au fervent compa- gnon d'Ozanam. La comparaison que l'on pourra faire de ces deux correspondances ne saurait donc rien enlever à leur intérêt. En ce qui concerne les lettres de M. Henri Hignard, on reconnaîtra, d'ailleurs, combien était exacte l'appréciation qu'en faisait déjà M. Ernest Lapaire dans la notice biographique, qu'il a consa- crée, dans notre Revue, en 1895, à son ancien maître : (1) L'abbé Deroziers, alors curé de la paroisse de Saint-Pierre et devenu plus tard, curé de Saint-Nizier, jusqu'à sa mort, survenue le 9 juin 186t. Aucun membre du clergé paroissial n'a exercé, à Lyon, une influence plus considérable sur ses paroissiens et surtout sur la jeunesse chrétienne. La correspondance d'Henri Hignard témoigne à chaque page, à quel degré, il lui était demeuré attaché.