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ET D'HISTOIRE 37y beaucoup de justesse et de fermeté. L'homme semble un Oriental, d'après la forme de son vêtement. Détail curieux : cet ivoire est tout pareil à un autre, — d'exécution beau- coup moins belle pourtant, —trouvé jadis par sir H. Layard, à Nimrond. Or, f le palais de Nimrond subsista du neuvième au huitième siècle : on peut donc situer entre ces limites l'époque de la nécropole d'Enkomi. Le groupe du lion et du taureau a de la grandeur. Il faut noter que le taureau appartient à la race carienne, laquelle avait une bosse ; cette circonstance satisfera les archéologues qui attribuent aux Cariens la paternité de tout l'art dit deMycènes. Un passage d'Homère parle_des femmes cariennes, qui avaient coutume de travailler l'ivoire. » SYRIE. — Nécropole deSidon. — H y a quelques années M. Hamdi-Bey, directeur du Musée impérial de Constan- tinople, découvrit à Sidon plusieurs sarcophages d'une valeur artistique inestimable qu'il fit transporter dans la capitale ottomane. S'associant avec M. Reinach, l'érudit directeur de la Revue des Etudes grecques, il vient de publier un splendide volume avec atlas destiné à faire connaître au public savant tout le prix de cette découverte. On remarque quatre sarcophages principaux : i° Le grand sarcophage dit d'Alexandre, parce qu'un des personnages porte la figure de ce héros, est orné de scènes de guerre et de chasse d'une sculpture étonnante, même dans les moindres détails. Ce qui ajoute à la valeur du monument, c'est qu'il est polychrome et que les couleurs se sont conservées très vives. 2° Le sarcophage du satrape dont la décoration appartient à l'art grec ionien de la fin du Ve siècle ; on y voit, entre autres représentations, un satrape, vieillard à longue barbe,