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354            JOSEPH CHINARD, SCULPTEUR

épouse, arrivent à huit heures du soir à Lyon, où la con-
sulte italienne était convoquée. Les autorités vont les
recevoir au sommet de la montée de Balmont, au-delà de
Vaise, et le cortège se met en marche. Un arc de triomphe
exécuté par les soins de Chinard, et dédié à Bonaparte,
pacificateur, occupe toute la longueur du pont de Pierre
sur la Saône et est illuminé.
  Dans la nuit du 12 au 13 janvier, la Ville offre une fête
au premier Consul dans la salle du Grand-Théâtre.
A huit heures, le premier Consul arrive avec son épouse
Joséphine. La salle était magnifiquement décorée et pré-
sentait un très beau coup d'œil. A peine le premier Consul
était-il rendu à la place qui lui avait été préparée, que la
décoration du fond du Théâtre disparaît et fait voir la place
Bonaparte restaurée, au milieu de laquelle était une pyra-
mide surmontée de la statue du premier Consul, dont la
main reposait sur un lion. A cette vue, les acclamations se
font entendre, après le concert il y eut bal.

  Dans l'Histoire de Lyon, par Monfalcon, on Ht ce qui
suit :

   « On avait élevé sur la place Bonaparte (Bellecour),
d'après les dessins de Chinard, un édifice majestueux à
trois portiques; il représentait l'arc de triomphe de Cons-
tantin, quatre colonnes consacrées aux Républiques alliées
de la France, les Républiques Helvétique, Batave, Cisalpine
et Ligurienne, étaient surmontées par le char du dieu de la
Guerre qu'emportaient quatre coursiers dont un sage génie
modérait l'allure rapide. On lisait au-dessous du char ces
mots : « Les Lyonnais à Bonaparte, pacificateur » ; et, de
l'autre côté, des inscriptions en vers par M. Justinien
Rieussec. »