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SONNETS 293 GLOIRE DE L'ARRIÈRE-AUTOMNE Au DOCTEUR JEAN ARTAUD. Ami, si tu savais les splendeurs automnales Que F arrière-saison étale aux flancs des monts Comme un rouge tapis strié de dessins blonds Couvrant la terre au seuil des rigueurs hivernales ; Si dans les champs déserts, loin des foules banales, Tu pouvais voir germer le blé que nous semons, Et, dans Vazur béni des deux que nous aimons, Les couchants étaler leurs pourpres virginales : Quittant, sans plus tarder, la ville et ses tracas, Vers notre humble logis tu porterais tes pas. Nous ferions, chaque jour, des courses merveilleuses. Et le soir, nous aurions des entretiens charmés Sous les lustres voilés d'étoffes précieuses, Parmi les bibelots et les livres aimés. LES ESPOIRS A ANDRÉ BELLESSORT. Spcs tollens tadia vilie S i u u s ITALICUS. La pourpre des beaux soirs est pleine de mystère, Les bords du gouffre ardent par le soleil creusé Conservent, immuable, au zénith irisé, Vauguste majesté du Di°u que rien n altère. N u 4 . — Octobre 189e 20