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LA QUESTION DES AQUEDUCS LYONNAIS 203 Admettons que le lit du Rhône et son étiage, par consé- quent, étaient moins élevés qu'aujourd'hui, et que l'eau du grand Rhône arrivait difficilement à hauteur suffisante pour la prise d'eau, cela avait été prévu. Flacheron a vu les quatre murs, aujourd'hui disparus, qui se dirigeaient obli- quement dans le fleuve, ces murs barraient certainement une lône ou même la plaine jusqu'à un banc souterrain imperméable, et forçaient les eaux à monter à hauteur voulue pour leur introduction dans les galeries. A quoi auraient servi ces quatre murs, longs et très épais, avec leur direction oblique, sinon à une destination aussi judicieuse et aussi raisonnable, que le barrage avec relèvement du plan d'eau ? En 1894, lors de la construction de l'égout sur le cours d'Herbouville, près et aval de la montée Rey, on a mis à jour les substructions du canal des bords du Rhône. Elles traversaient obliquement, sous la chaussée du quai, et se dirigeaient vers la petite anse, qui se dessine au pied de la colline place Saint-Clair. Donc, l'arrivée de ce canal se diri- geait vers les habitations des Sévirs de l'autel Rome et Auguste. Jamais on n'a ouï dire qu'on ait trouvé trace de ce canal dans la plaine basse, en partant des Terreaux et en se diri- geant vers Bellecour et Ainay. Donc l'aqueduc des bords du Rhône ne paraît avoir fait aucun service de distribution dans cette partie de la ville. Nouvelle histoire de Lyon. La publication par M. Steyert du calque de la « Carte du « cours des aqueducs de Lyon..., dressée d'après les