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                                A LYON                     187

 1835(1). Malgré les plus pressantes et les plus flatteuses sol
licitations, il ne put se décider à accepter ce poste impor-
tant (2) ; sa santé, momentanément ébranlée, exigeait un
séjour prolongé dans le Midi.
   C'est à cette époque, de 1835 à 1840, que commencèrent
les grands travaux de voirie, qui, continués plus tard par le
sénateur Vaïsse, devaient métamorphoser la ville de Lyon.
Le quartier des Carmélites et des Chartreux était presque la
campagne. Le terrain se trouvait divisé, comme il l'est encore
sur certains points de la Croix-Rousse, en petits clos séparés
par des haies ou des palissades en planches noircies par les
brouillards et les fumées de la ville, où les amateurs de
jardinage venaient cultiver des légumes et des fleurs. Au
milieu de cette exploitation morcelée, il existait quelques
propriétés plus importantes, entourées de vilains murs,
chers aux Lyonnais, destinés probablement à cacher à
leurs ouvriers cette manifestation d'une opulence pourtant
modeste.
    Cependant, deux de ces maisons confinant la propriété
Morel se distinguaient des autres par un certain luxe. L'une,
la maison d'Avenas, s'élevait au milieu de beaux ombrages
où l'on remarquait un gracieux édicule en forme de temple
antique, servant de pavillon de repos. L'autre, la maison
Duquaire, occupée aujourd'hui par une société de gymnas-
tique, la Sentinelle, était une élégante et riche demeure à
l'italienne dans laquelle on admirait un beau salon octo-
gone, et une vaste salle à manger, ornée d'une tribune poul-
ies musiciens. Dans le jardin, des statues de personnages



  (1) Voir pièces justificatives I et II.
  (2) Voir pièces justificatives III et IV.