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iéS BERNARD SALOMON planches de style allemand un peu confuses, gravées avec fermeté, et ne sont pas sans mérite. Guillaume Boulle a donné, en 1542, une bible (Biblia sacra), ornée de planches, dans laquelle les figures de l'Ancien Testament sont aussi, dessin et gravure, dans la manière bâloise. Il y avait encore en ce temps-là , surtout dans les mis- sels, des gravures sur bois recouvertes, les unes d'un simple coloriage, les autres d'une peinture à la gouache ou plutôt d'une miniature. Cela était devenu rare. Nous ne savons pas de quels ouvrages faire mention pour donner une idée de ce que fat le travail à Lyon dans la période qui s'écoula entre le Térence de Jean Trechsel et l'œuvre de Bernard Salomon. La diversité a été vrai- ment singulière. Quelques livres ont été habilement illus- trés, entre autres des missels, un de Jacques Saccon, un autre de Denis de Harsy, chalcographus probatissimus. UHortulus anime (...sortitus est Lugduni arte et industria Johannis Clein chalcographi, 1518), mérite une mention spéciale. Il a été imprimé à Nuremberg, par Johann Stûchs et à Lyon par Jean Clein (1) pour Jean Koberger. En outre des encadrements dont plusieurs sont datés de 1515, l'édition de Lyon contient 89 vignettes gravées sur bois. Ces vignettes sont de Hans Springinklee, élève d'Albert Durer, et plusieurs portent sa marque (H S K en mono- gramme). Erhard Schoen, de Nuremberg, aussi de l'école d'Albert Durer, a dessiné et a signé un certain nombre de planches (2). (1) Il y a eu une édition de YHortulus de Clein en 1516. (2) Schoen signait ES en monogramme. S'il est certain que Springinklee et Schoen, dessinateurs et peintres, ont fait les dessins, il est douteux qu'ils les aient gravés.