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98               JOSEPH CHINARD, SCULPTEUR

Il les fait remettre par son fils au cardinal qui les transmit
au Pape.
   Les détails relatifs à la mise en liberté de Rater et de
Chinardsont en partie pris dans l'ouvrage de M. Théodore
Masson, intitulé : Les diplomates de la Révolution, Hugou
de Basseville à Rome, Bernardote à Vienne, Paris, Chara-
vay, 1882.)
   Dès que Chinard fut arrivé à Lyon, il vendit six couverts
d'argent qu'il possédait, pour rembourser Fauvel de la
Flotte, ministre de France à Florence.
   Il reprit ses travaux, se fit recevoir dans les Sociétés popu-
laires, et fut affilié au Club central. Il adopta avec ardeur
les idées révolutionnaires.
   Il assista ainsi que Rater, le 16 décembre 1792, à la
séance du Conseil général de la Commune de Lyon, ainsi
qu'il résulte du procès-verbal suivant : « Le citoyen Maire a
annoncé les citoyens Chinard et Rater, célèbres artistes,
détenus à Rome, victimes du despotisme inquisitorial ; ils
ont été invités aux honneurs de la séance, au milieu des
applaudissements ; le citoyen Rater a prononcé un discours
descriptif de leur détention ; il a été entendu avec intérêt. »
    La Congrégation de Rome s'assembla le 19 décembre, et
rédigea un mémoire justificatif qui est transmis à Bernard.
Il contient une relation apologétique des faits relatifs à Rater
 et à Chinard.
        (A suivre).                   S. DE LA CHAPELLE.