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90               JOSEPH CHINARD, SCULPTEUR
            me
hauteur. M van Risamburgh représente la Sagesse sous
le costume de Minerve et montre à son jeune fils le por-
trait de son père, ancien négociant de Lyon, tandis qu'elle
le garantit avec son bouclier des traits de l'Amour qui,
séparé du groupe, doit être placé au-dessus, et qui tient
entre les mains un arc et une flèche dont il dirige la pointe
vers L'enfant.
    Ce groupe en terre cuite, d'une jolie exécution, a été
conservé jusqu'en 1869 par la famille van Risamburgh.
Acheté par M. Dommartin, il a été vendu, aux enchères, avec
sa collection fin j an vier 1884, a atteint le prix de 1,000 francs
 (975) et a été acheté par M. Crochet. Le docteur Ollier
 possède la reproduction, en marbre, de ce groupe. La figure
 de Minerve, très régulière, a un aspect sévère, la pose de
 l'enfant est tout à fait naturelle.
    Le 30 mai 1790, la fête civique de la Fédération fut célé-
 brée dans la plaine des Brotteaux, entre Vaux et Villeur-
 banne. Les gardes nationales, du département de Rhône-et-
 Loire et des départements voisins y assistèrent et se pla-
 cèrent auprès du portique du temple de la Concorde.
  150,000 spectateurs se pressaient autour du grand camp.
 On avait élevé au milieu un monticule que décorait une
 statue colossale de la Liberté faite par Chinard. De la main
 gauche elle tenait une branche d'olivier, et de la droite une
  pique surmontée du bonnet phrygien.
     A la fin de l'année 1791, Chinard fit un second voyage
  en Italie et s'installa à Rome.
     Terray, intendant de Lyon, lui adressa dans cette ville la
  lettre suivante :
                                  « Paris, 23 novembre 1791.
    « Je ne vous ai point oublié, Monsieur, mais vous devez
 bien penser que les circonstances actuelles ont un peu