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74                      SOCIÉTÉS SAVANTES

écoulées de 1890 à 1895. Ge tableau révèle que la tuberculose est eii
décroissance peu sensible; les ravages de la diphtérie, au contraire,
ont grandement diminué, grâce à l'emploi du sérum antidiphtérique,
puisque, de 342, en 1890, les cas mortels sont descendus à 44, en 1895.
Vient ensuite la fièvre typhoïde, dont les effets sont demeurés à peu
près stationnaires. Quant à la rougeole, l'érysipèle et la scarlatine,
elles n'offrent pas de particularités à signaler. L'infection puerpérale
n'a fourni, dans nos hôpitaux, aucun cas mortel, pendant les deux
dernières années, grâce à l'antisepsie. La variole est aussi en décrois-
sance, ce qui est dû à la revaccination ; car on n'a à constater aussi
aucun cas mortel à Lyon, pendant la même période.

   Séance du 12 mai 1896. — Présidence de M. Ollier. — Hommages
faits à l'Académie : i° Reconstruction des ponts Morand et Lafayette sur le
Rhône, à Lyon, par M. Tavernier ; 2° Etanchement des barrages de la
Saône, au moyen de cendres S usine, de sable ou de gravier, par le même;
30 Poésies dauphinoises au XVII* siècle, publiées et annotées par
M. H. de Terrebasse. — M. Horand continue la lecture de son
mémoire sur les maladies infectieuses à Lyon pendant les six dernières
années : la coqueluche, plus fréquente en 1894 et pour laquelle l'isole-
ment est nécessaire ; le choléra, dont on a signalé seulement trois cas
chez des personnes venues du Midi où régnait alors cette maladie.
L'orateur examine ensuite les diverses mesures prises par le service du
bureau d'hygiène, notamment par l'emploi de la désinfection. Les
hospices ont adopté aussi l'emploi de voitures spéciales, pour le trans-
port des diphtériques et des varioleux. La salubrité de Lyon a,
d'ailleurs, sa cause dans le courant d'air puissant procuré par ses deux
grands fleuves. L'orateur fait ensuite un tableau du mouvement de la
population pendant la même période. Puis, il conclut eu disant que
l'état sanitaire de Lyon s'est amélioré pendant ces six années. On n'a eu
à souffrir aucune épidémie ; les maladies infectieuses tendent à dispa-
raître et tous les efforts doivent tendre à combattre la tuberculose, celle
de toutes ces maladies qui fait le plus de ravages.
   M. Delore présente ensuite quelques observations sur la communica-
tion faite par M. Horand. 11 constate d'abord que les craintes manifes-
tées au sujet de la déclaration obligatoire des maladies contagieuses, ne
se sont pas réalisées ; le public l'a acceptée facilement et les médecins
aussi ; la désinfection est aussi entrée dans nos mœurs. Mais, en ce qui