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66                    LE SALON DE PARIS

    C'est pourquoi nous préférons revenir aux Champs-
 Elysées, pour y signaler deux bustes qui nous intéressent
 autant par ceux qui sont représentés que par les statuaires.
 C'est d'abord le buste de l'ancien maire de Lyon Réveil par
 M. ROUBAUD, jeune; le second est celui du si regrette
 docteur Glénard par M. SUCHETET. NOUS avons aussi remar-
 qué de M. VERMARE le buste, simple de modèle et vrai de
 M. le comte A. de Châteauneuf, de M, DEVENET, celui du
 bronze de M. Laendler, d'un beau caractère et enfin, de
 M. VÉROT, celui en marbre de M. V. notaire.
    Nous savons bien qu'on se donne un vernis de fin
 connaisseur en art lorsqu'on se pose en admirateur de
 Boticelli, aux figures duquel les jeunes filles d'à présent
 copient leurs bandeaux de cheveux; aussi la Société fran-
 çaise de gravure croirait déroger en n'en consommant pas
 un de temps en temps, alternés avec quelque Mantegna ;
 c'est pourquoi, probablement, elle a commandé à M. PATRI-
 COT la Naissance de Vénus de Boticelli. Cette Vénus peut être
 curieuse à considérer par les amateurs raffinés; nous, nous
lui préférons la Seine d'après Puech, du même graveur,
charmante de toutes manières. M. Patricot, prix de Rome
de gravure, dont nous sommes heureux d'avoir pu encou-
rager les débuts à l'Ecole des Beaux-Arts de Lyon, marche
très honorablement sur les traces de son si regretté maître,
notre ancien collègue Danguin; il n'y a pour cela qu'à
comparer la même Seine de M. Puech par M. JOURNOT avec
la sienne. Le tableau, gravé par M. BURNEY, de la Vierge,
l'Enfant Jésus et deux donateurs, dans lesquels M. Bancel a
cru voir Charles VIII et Anne de Bretagne, peints par notre
Jehan Perréal, est sans doute très intéressant. Nous nous
sommes déjà longuement occupé de cette œuvre, que
M. Bancel a donnée depuis au Musée du Louvre, où elle