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64                     LE SALON DE PARIS

Musée des Beaux-Arts comme celui que M. RIDEL a dessiné
pour Laval, véritable projet d'école en style gréco-romain ;
on n'y étale plus que de l'architecture dépourvue d'in-
fluences anciennes et constituant un art nouveau. Nous ne
demandons pas mieux; cet idéal nous sourit, à la seule
condition que ce soit au moins aussi bien que celui du passé.
Malheureusement ces tentatives fort louables n'ont pas été
encore couronnées de résultats probants et le Salon-Biblio-
thèque de M. G. DUBUFE ne nous montre pas du tout
comme il le prétend — nous avons la sincérité de le dire —
le parti que l'on pourrait tirer de la fusion réelle de tous les
moyens d'expressions plastiques. Il est imprudent de for-
muler ainsi des programmes de ce genre, lorsqu'on n'est pas
certain de le remplir par des œuvres coordonnées et d'une
réelle valeur artistique. M. BAFFIER s'est fait la même illusion
dans sa Fontaine Lavabo avec horloge et savonniers, dont il
donne, comme il suit, l'explication : Projet pour bois, étain
et cuivre, esquisse de peinture murale par L. Boucher, faisant
partie de Vameublement d'une salle à manger, dont la décoration
d'ensemble a été conçue pour exalter la dignité du travail et à la
gloire de l'ouvrier de la terre qui fait produire, avec l'aide de
Dieu, les aliments dont notre corps se nourrit. Ouf! Eh bien,
nous nous sommes creusé la tête, absolument sans succès,
pour retrouver ces promesses dans cette grande machine
de formes des plus désagréables. Puis, quelle singulière idée
que de faire jaillir l'eau pour se ^aver les mains dans une
salle à manger de la même manière que les sirènes de la
fontaine de Neptune à Bologne !
   Heureusement, nous avons pour nous réjouir les yeux,
l'exposition de M. THESMAR et surtout sa grande coupe en
émaux transparents cloisonnés d'or, œuvre ni assez admirée,
ni assez appréciée à sa véritable valeur, laquelle, cepen-