Revue du Lyonnais » série 5 - n°22 ( 1896 ) » pp.045

                                                    fp"




                    HISTOIRE D'AMPLEPUIS                   45

d'équerre ou en forme d'ailes sur l'esplanade, adossés au
mur de soutènement. Le parc, le jardin et l'esplanade pou-
vaient avoir deux cent seize ares de superficie. Ce château
avait, dit-on, autant de fenêtres qu'il y a de jours dans
l'année. Le 5 février 1754, la façade principale de ce beau
manoir avait été incendiée ; elle fut rebâtie par les soins de
M. Vietty, selon un plan différent des trois autres façades.


                        II.   Rochefort.

   Le château de Rochefort a presque entièrement conservé
son antique aspect ; de trois côtés il est entouré de fossés,
ceux-ci n'ayant été comblés que du côté de l'entrée, où a
disparu également le pont levis par lequel on s'introduisait
dans la cour intérieure, en passant sous un beau portail
soutenant un élégant pavillon, construit dans le style de
l'époque de Marie de Médicis. Quatre grosses tours carrées,
couvertes de hautes toitures à la française, flanquent l'édi-
fice aux quatre coins. L'intérieur de l'habitation contient
encore un grand nombre des anciens objets de son ameu-
blement, meubles, glaces, tableaux des xvi% xvn e et
xvm e siècles. Devant l'entrée du château s'étend une vaste
cour, à l'entour de laquelle se groupent les divers bâtiments
de dépendance ; une belle allée de tilleuls, tombant de
vétusté, de 350 mètres de longueur, sert d'avenue au châ-
teau qu'avoisinent d'assez belles futaies de chênes, sapins
fayards.
   Il devait y avoir, dès le xm e siècle, une maison forte à
Rochefort et elle était possédée par une famille noble qui
en portait le nom ; c'était alors apparemment une terre et
un fief de peu d'importance. En 1265 fut vendue partie des
dîmes de Rochefort.