Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
38f)       FRANÇOIS DE ROYERS DE LA VALFENIÈRE.

de terrain. Ce n'est donc point l'abbesse qui ouvrit cette
rue de plein gré ; les protestants et le Consulat seuls fu-
rent les auteurs réels de cette importante amélioration
pour la viabilité de la ville. En 1580, cette partie isolée
du périmètre de l'abbaye fut louée aux sieurs Genevey.
   L'abbesse Antoinette d'Albert de Chaulnes reprit pos-
session de ce terrain en 1677, et en voulut faire un jardin
pouvant servir de promenade pour la communauté. Elle
se proposait de jeter un pont sur la rue Clermont; mais
le Consulat s'y opposa, et eut gain de cause. .
   Enfin, l'abbesse Guionne de-Cossé-Brissac (1708-1738),
par le conseil du maréchal de Villeroy, fit bâtir à l'angle
de la rue Lafont et de la rue Pisay, une grande maison
où elle fut fort mal servie par ses architectes. L'édifice
était à peine élevé que les planchers s'écroulèrent totale-
ment : ce malheur coûta cent mille écus à l'abbaye qui
tira environ 6,000 livres de la location de cet immeuble,
 après sa reconstruction.
   En 1783, l'abbaye de Saint-Pierre ne possédait plus à
 Lyon que cinq maisons : la première, située entre l'ab-
baye et l'église, existe encore ; la deuxième, placée entre
cette église et la chapelle Saint-Saturnin, était une por-
tion de celle existant encore dans la même position, sur
l'angle de la place du Plâtre ; la troisième était celle dite
du Clocher ; la quatrième, qui n'était séparée de celle-ci
que par celle d'un particulier, prenait le jour au nord sur
le choeur de l'église ; et enfin la cinquième, à l'angle des
rues Pizay et Clermont, fut démolie pour l'exécution de
la rue de l'Impératrice. Cette dernière portait le nom de
Brissac, du nom de l'abbesse qui la fit construire, comme
nous venons de l'expliquer. L'abbaye possédait aussi à
cette époque une propriété à la Guillotière, dite domaine
des Montes, par corruption de domaine des Moniales de