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CIV1TA-VECCHJA EN 1 8 6 8 . 6S mondaines pour se consacrer à Dieu. Traduite, comme chré- tienne, au tribunal d'Olympiade, préfet de l'Amélie, elle inspire — c'est la règle — une passion violente à son juge. Olympiade repoussé essaiela violence. Ses deux bras se sèchent quand il veut porter la main sur la vierge. Ferminale guérit et le fait baptiser par un prêtre nommé Félix. L'empereur Dioclétien, averti par quelque mouchard (cette race abominable a de tout temps pullulé autour des souverains) Dioclétien, dis-je, envoie un agent — Megèze — ayec plein pou- voir de tuer qui bon lui semblera en la terre d'Amélie. Megèze commence par le préfet Olympiade, et par-dessus le marché il expédie toute la famille de celui-ci, bien qu'elle soit encore païenne. Après ce coup de maître, il ordonne de flageller Fer- mina. Le bourreau chargé d'exécuter la chose, demeure le bras levé. A sa place, certes, j'aurais fait comme lui. Megèze furieux voit, dans cet acte tout naturel, une suite des sortilèges de la jeune fille, condamne préalablement le pauvre diable à mort, après quoi Fermina pendue par les cheveux, fouettée avec des chaînes, brûlée aux flancs avec des fers rouges, exhale le der- nier soupir le 24 novembre 306. Ses reliques recueillies par la piété des fidèles furent plus tard transportées à Centumcellœ, où elles sont actuellement, et les citoyens l'ont prise pour patronne et se fient à elle pour refouler les épidémies vers les pays voisins. Là -dessus ils dorment tranquilles et sans prendre la moindre pré- caution hygiénique. Saint Augustin revenant de Milan à Hippone s'arrêta à Centum- cellœ. D'après Pierre Natal, évêque d'Esquilies, la scène connue de l'enfant à la coquille aurait eu lieu sur la plage de Civita. Maintenant, Monsieur, les événements se succèdent avec une effrayante rapidité ; le résumé le plus succinct serait déjà trop long pour mon cadre. Je ne puis que donner ici une sorte de no- menclature des faits principaux avec leurs dates. Je renvoie les amateurs à la Storia di Civita-Vecchia da monsignor Vincenzo Annovazzifarcivescovo d'Iconio, très-gros volume élégamment et clairement écrit,mais sans plan d'ensemble, où j'ai puisé à plei- nes mains.