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                    CREMIERS ET FOURS.                  221

« gneur, prendre deniers à intérest et y obliger tous
« leurs bien et revenu. »

   Les halles de la Grenette devenant insuffisantes et le
grenier de Serin ayant été affecté à un' autre usage, on
dut les remplacer. Ils le furent par un nouveau bâtiment
situé à l'extrémité nord de la rue Grôlée. L'emplacement
choisi se trouvait derrière l'abside de l'église Saint-Bona-
venture et avait été occupé avant cette époque par la
chapelle royale des Pénitents blancs du Confalon, dé-
truite en 1792 et aussi par celle dédiée à Notre-Dame-de-
Bon-Rencontre. Ces deux chapelles se trouvaient l'une à
côté de l'autre.
   La confrérie des Pénitents de N.-D. du Confalon,
avait été fondée à Lyon en 1274, par saint Bonaven-
ture, qui se trouvait alors dans notre ville pour la tenue
du conseil général présidé par Grégoire X,
   Jean-Joseph-Pascal Gay, architecte lyonnais, né le 14
avril 1775 et mort le 16 mai 1832, fut chargé de la cons-
truction de ce nouveau grenier. Les projets qu'il avait
dressés ayant été approuvés il les fit exécuter.
   La première pierre du monument fut posée le 5 juin
1811, en présence du corps municipal et des autorités de
la ville, suivant le procès-verbal rédigé le jour même de
cette cérémonie et dont une double copie fut déposée
dans une boîte de plomb, ainsi que son plan dessiné sur_
parchemin et aussi une pièce de chacune des monnaies
frappées à Paris dans le courant de cette année 1811.
La pierre de taille dans la cavité de laquelle fut ren-
fermée la boîte contenant tous ces objets était d'un très
fort volume et provenait des carrières de Villebois; elle
a été placée dans l'angle nord-ouest de l'entrée princi-
pale. Cette pierre fut cimentée par M. Sain, baron de