Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
                     DE LA VALLÉE DE LA SAONE.                          279

 détroit de Behring, appelé pour cela Esquimoïde (4).
    On a combattu ces conclusions. Un certain nombre de
 savants anthropologistes ont pensé que dans l'état actuel
 delà science, il était impossible d'établir avec assez de
 précision la caractéristique des races humaines pour arri-
 ver à formuler une diagnose ethnique certaine. Mais on ne
 peut du moins, en étudiant la belle collection des crânes
 de Solutré, nier l'air de famille qui, malgré leur diversité,
 les rattache entre eux ; cela saute aux yeux. Est-il rien de
plus caractéristique que leurs joues largement développées,
leurs pommettes saillantes, leur front étroit, leur nez large
et court, leur menton pointu correspondant à un écarte-
ment considérable des branches de la mâchoire, leurs dents
projetées en avant, etc,..? Telle est la structure commune
à toutes nos têtes osseuses de chasseurs de renne. En un
mot, à s'en tenir à cette première impression et sans en-
trer dans une analyse plus scientifique, il me paraît im-
possible de leur contester sérieusement la dénomination
de Mongoloïdes qui leur a été si justement attribuée par
M. Pruner-Bey.
    A la seconde époque du Renne, nous retrouvons encore,
soit en Belgique, soit dans le midi de la France, nos types
de Solutré. Au Trou-de Furfooz, M. Dupont a découvert
des crânes identiques à nos crânes brachycéphales qua-
lifiés lapons et finnois. AuxEyzies, M. L. Lartet a recueilli
récemment des squelettes de grande taille du type doli-
chocéphale, que M. Pruner-Bey assimile à nos Estho-
niens(2).

   (1) Voir : H. de Ferry et A. Arcclin, \'Age du Renne en Maçonnais,
mémoire sur la station du Clos du Charnier (Solutré) 1868.
    (2) Ces conclusions anthropologiques sont justifiées par l'identité des
rites funéraires observés, soit en France soit en Belgique, à l'âge du Renne
et même aux époques antérieures. Solulré a démontré péremptoirement que