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                     CHRONIQUE LOCALE
    La bonne année à nos amis lecteurs, à ceux qui s'intéressent à nos
travaux et à nos succès ; la bonne année surtout à ce groupe d'abonnés
fidèles assez nombreux pour permettre à la ville de Lyon d'avoir à elle
une Revue littéraire qui vit de ses propres forces, sans subvention, sans
appui, sans autre secours que l'offrande annuelle qu'ils lui apportent.
Peu de villes ont cet avantage. — Faible avantage, dira-t-on ? — Pas si
faible, car il implique deux choses qui ne sont pas communes : l'amour
 de l'étude et la générosité.
    La bonne année donc à ceux qui nous ont permis d'ouvrir notre trente-
 cinquième année. Nous leur offrons de tout notre cœur l'hommage de
notre reconnaissance.
    Pour répondre à ces sympathies nous continuerons à être utiles à l'his-
 toire du pays, cherchant moins à plaire aux lecteurs légers qu'à recueillir
 des matériaux pour les travailleurs à venir. Qu'on nous dise, qu'on nous
 fasse espérer que les soixante volumes aujourd'hui publiés par nous seront
un jour consultés avec fruit, nous serons satisfaits et nous continuerons
 à marcher dans cette voie austère où les esprits d'élite savent bien nous
 suivre.
    C'est pour faire de l'histoire que nous empruntons au Salut Public
 les chiffres suivants qui concernent le Budget de 1869 :
    « La Ville dépense, d'après ce journal, 11,692,690 fr. 18 centimes.
 M. Linossier demande si on ne pourrait pas économiser les centimes?
    « L'Octroi rapporte 6,800,000 fr. Lyon boit 650,000 hectolitres de
 vin par an. La fourniture d'eau coûte à la Ville 235,000 fr. L'éclairage,
 210,000 fr. Les Bureaux de bienfaisance reçoivent 200,000 fr. Le Budget
 se solde par un excédant de recettes de 2,868 fr. 82 centimes.
    Nos neveux jugeront d'après ces chiffres de notre bienfaisance, de nos
 lumières et de notre appétit.
    « Le nom de Gapians donné, dans le peuple, aux employés de nos
 octrois, n'aurait rien d'injurieux ; il viendrait du grand nombre déjeunes
 gens natifs des Hautes-Alpes et particulièrement de Gap, qui prirent du
 service dans cette administration, lors de sa réorganisation. »
    — Le premier numéro de la Décentralisation, journal de Lyon, poli-
 tique, quotidien ; rédacteur en chef : Charles Garnier ; imprimeur : Mou-
 gin-Rusand, a paru le 20 décembre, dans le format des grands journaux.
    Le premier numéro de l'Avant-Garde, journal des Francs-Tireurs,
 hebdomadaire, avait paru la veille, imprimerie Chanoine ; gérant, Maillot ;
 rédacteur en chef, Denis Brack. Par suite de difficultés venues nous ne
 savons d'où, cette feuille s'imprime aujourd'hui chez MM. BruneUière et
 Rougier, à la Guillotière.
    La première livraison du Lyon Médical, qui a remplacé la Gazette
 Médicale et le Journal de Médecine, a paru le 2 janvier, sous les auspices
 et avec l'appui des noms les plus illustres de la médecine lyonnaise.
    — Le 23 décembre, la Société littéraire a renouvelé son Bureau. Ont
 été nommés : président, M. Perret de la Menue ; vice-président, M. Vachez ;
 secrétaire, M. Pallias ; secrétaire-adjoint, M. Beauverie; trésorier, M. Alexis
 Rousset.
   — L'Académie impériale des sciences, belles-lettres et arts a proposé,
pour 1870, les questions suivantes :
   « Rechercher quelles sont les institutions les plus efficaces qui peuvent
être créées en France pour faciliter aux condamnés libérés leur régénéra-
tion morale. »