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                LES FRÈRES TAILLEURS DE LYON.                    433
   P. S.—M. P. Martin, dans ses Recherches sur l'architecture des
vieilles maisons à Lyon, signale le n° 5 de la rue Lainerie comme
ayant été le siège de l'association des frères tailleurs, auxquels
il donne l'épithète de jansénistes. Je ferai observer qu'effective-
ment la susdite maison fait partie du groupe d'habitations dési-
gné, dans le plan dont j'ai parlé au commencement de ce travail,
pour avoir appartenu aux frères tailleurs. Elle touche le n° 7 de
la rue Lainerie, qui a une sortie sur la rue de l'Arbalète. Ce n° S
n'était donc qu'une portion de l'établissement en question.

   Quant à l'épithète de jansénistes, je ne saurais dire si elle fut
véritablement méritée. Cependant, il serait fort étonnant que les
chanoines de Saint-Jean , dans leurs deux mémoires publiés
contre lesdits frères, et rédigés avec une grande malveillance,
n'eussent pas mentionné ce fait de jansénisme, qui, à leur yeux,
devait être un moyen de déconsidération. Cette qualification est
d'autant plus singulière, que les susdits chanoines , dans leur
mémoire de 1762, nous apprennent que les tailleurs possédaient
une chapelle dans l'église de Saint-Paul. Or, il n'est pas à pré-
sumer que des schismatiques eussent joui d'un tel privilège. Il
est vrai de dire que le titre de janséniste a été donné autrefois
à tous ceux qui ne professaient pas l'ultramontanisme, et nos
chanoines de Saint-Jean, probablement partisans des opinions
gallicanes, auraient bien pu recevoir cette qualification.