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       L'ÉGLISE DE SAINT-ANDRÉ DE BAGÉ
                                  (AIN)




   Aux portes de Bâgé, est une vieille église romane bien connue des
archéologues et des artistes. On a souvent écrit sur elle, on l'a dessinée
souvent. Si Brou n'existait pas, elle serait plus célèbre encore, mais le
voisinage du tombeau des princes de Savoie détourne l'attention des
voyageurs et il faut avoir l'amour du grandiose et du beau pour aller la
visiter au milieu de l'opulente végétation qui l'environne.
   En 1868, la foudre éclata sur son élégant clocher et lui occasionna un
violent ébranlement. Depuis ce temps, plusieurs pierres font saillie et
menacent de s'en détacher. La chute de la tour entraînerait celle du
monument.
   Cet état précaire appelle un prompt remède. En Bresse et dans les
pays environnants, on voit avec engoisse se préparer une ruine qui
serait un malheur irréparable pour notre histoire locale. Déjà on a
écrit pour implorer des secours, mais si la Pologne disait jadis ; « Le
ciel est bien haut et la France est bien loin » on peut dire aussi que le
gouvernement est bien loin et l'empereur bien haut pour entendre de
pauvres suppliques. On sollicite, mais les réponses n'arrivent pas. En
désespoir de cause, un savant curé des environs a fait des vers qu'il
dédie à M. de Caumont. Sera-t-il plus heureux? nous verrons, Nous allons
reproduire un article du Courrier de l'Ain, pour faire connaître la vieille
église à nos lecteurs, puis nous citerons les vers de M. l'abbé Martin,
pour la faire aimer.                                        A. V.

   « La petite église de St-André-de-Bâgé, qui date du xn8 siècle, a été
souvent signalée comme le joyau de la Bresse ; son clocher, d'une
hardiesse gracieuse et légère,flècheoctogone du même style et de la même
époque que ceux de Cluny et de Tournus, est universellement admiré.
La révolution de 1793 n'a fait que l'effleurer en tronquant le faite de son
aiguille ; mais ses trois rangs de baies divisées par des colonnettes ont
survécu, atteints seulements par les outrages du temps.
   « En 1838, il se fit pour préserver d'une ruine imminente ce gracieux
monument une véritable croisade d'amis des arts historiques : Mgr Dévie