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    454              SOCIÉTÉ DES AMIS DES ARTS,

     affaire de souvenir, le musée spécial des peintres lyon-
     nais ne constatant pas ces changements par des accepta-
     tions plus fréquentes des nouveaux arrivés. Hôte et con-
     servateur dévoué des Bonnefond, des Grobon, des Genod,
    .des Bergeon, des Duclaux, artistes qui n'ont certes pas
     tous une valeur égale, mais que certains appellent tous
     nos vieux maîtres, ie musée n'a qu'entre-baillé sa porte à
     Allemand, à Appian, à Bail, et il est encore fermé à
     Carrey et à tant d'autres qui, dans nos expositions an-
     nuelles, se montrent depuis longtemps dans toute leur
     force et toute leur sève. Ce que je critiquerais fort si
     c'était le fait d'un respect exagéré du passé et d'un parti
     pris d'élimination du nouveau, mais qui m'attriste, sa-
     chant bien que cela vient surtout d'une regrettable indif-
     férence.
        Aussi, est-ce au critique et à l'artiste de se créer par
     l'imagination ce musée plus moderne où serait repré-
     sentée l'œuvre des dernières années, et où serait en quel-
     que sorte esquissée par grandes dates l'histoire des
     peintres actuels.
        Laissez-moi, à propos du Salon de cette année, me
     livrer à ce rêve, et détailler ce livret fictif qui comblerait
     les lacunes de l'ancien. La Revue a fait revivre pour ses
     lecteurs le type particulier des peintres d'une autre épo-
     que et le caractère de leur talent. L'occasion s'offre à moi
     de le faire pour d'autres plus rapprochés de nous et j'en
     profite.
        En tête, par ordre alphabétique et par ordre de date,
     est M. APPIAN, paysagiste. Le public a jugé que M. Ap-
     pian était arrivé à la maturité de son talent, la critique "
     l'a consacré, et M. Appian est parfaitement de l'avis du
     public et de la critique. Aujourd'hui il est avéré que
     tout tableau ou tout fusain de M. Appian est un chef-




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