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LA DIANA. 273 Vaudragon, qui rendait hommage au comte Jean, en.1296 et 1300, pour le château de Vaudragon et appartenances. L'attribution que je fais ici de ce blason n'est sans doute que conjecturale ; mais, si l'on se pénètre des con- sidérations qui ont précédé cette nomenclature sur la va- riété des divers blasons d'une même famille, il est naturel d'attribuer cet écusson à la maison de Lavieu. Ce blason est, il est vrai, celui de l'antique maison de Pizeis, qui possédait le château de Pizeis construit par elle prèslseron en Lyonnais, et qui était puissante et considérable au commencement du xine siècle ; mais bientôt après cette maison s'était éteinte dans sa branche principale et ne subsistait plus qu'en Beaujolais par des rameaux peu im- portants. Or, la terre de Pizeis, après avoir passé par al- liance à Josserand de Roussillon, était devenue l'apanage d'une branche de la maison de Lavieu, dite des seigneurs d'Iseron. Il est probable qu'en héritant de cette terre illustrée par l'antique maison de Pizeis, cette branché de Lavieu-Iseron en prit le blason suivant l'usage du temps. Je sais qu'on donne, et avec raison, d'autres armes aux Lavieu d'Iseron, qui portaient d'or, h la bande engreslée de sable, et notre Etienne de Lavieu, seigneur de Pizeis, prend aussi la qualité de seigmeur d'Iseron ; mais c'est ici l'occasion de faire une remarque importante sur la cons- titution des familles de cette fraction du Forez qui faisait partie du territoire mi-partie de l'empire et de la France. Là , ces familles, combinant le droit romain avec le droit féodal, comme enDauphiné, partageaient habituellement leurs biens entre leurs enfants mâles, mais à la condition de l'hommage à rendre à l'aîné, par les puînés. Le prési- dent Valbonnais, dans son Histoire du Dauphiné, nous a conservé entre autres preuves des usages de cette pro- vince, le texte d'un testament de 1292! qui expose très- 18