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BIBLIOGRAPHIE. 149 à relever l'âme abattue sous l'épreuve par le senti- ment de sa dignité et du but divin de la vie, et les strophes se suivent, et les idées s'enchaînent, dans un trop beau langage pour ne pas: en rapporter au moins un fragment : Oui, souviens-toi de vivre, oui, malgré la tempête,. Ne t'abandonne pas, ne courbe pas la tête, Résiste, espère, crois ! . Ne fuis pas, âme triste, aux sphères inconnues, Mais, labarum sacré ! si tu sondes les nues, Vois-y luire la croix! Dieu t'a donné le corps pour prison sur la terre, Il t'astreint à l'épreuve, à -la souffrance austère, A la misère, au deuil. Le premier cri de l'être en arrivant au monde Est un cri de douleur, dont l'angoisse profonde Ne finit qu'au cercueil: Vis et marche en avant, forte de la pensée Que la vie éternelle est pour nous commencée Dès notre premier jour. Et que Dieu qui te voit, Dieu, le saint-et le juste, Promet à ton travail la récompense auguste De son immense amour ! L'âme découragée se reprend à l'espoir, elle écoute cette voix.qui l'appelle aux joies saintes du devoir et aux courages de la lutte, mais elle se consume en impuissants efforts, mais elle est énervée par le sentiment de l'infini et de l'éternité, et dans sa détresse elle s'écrie : Seigneur 1 qui restes seul immuable et paisible. Qui suis-je? atome vain de ce globe invisible, Pour m'adressera toi!