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462                       LA REVUE LYONNAISE
    Adamoli a mis le plus grand soin à décrire chacune de ses mè -
 dailles, et pour preuve, je reproduis ici littéralement le passage
 qu'il a consacré spécialement, entre autres, à une médaille de
 Faustine .
    « Diva Faustina Dia. — (revers) : Sideribus recepta. —
 (Champ de la médaille) : S. C. — (Type) : Faustine la jeune,
 femme de Mare-Aurèle. (Moyen bronze, bien conservé, un peu
 rare, estimé 3 livres.
    « Une femme debout,, en robe longue, tenant des deux mains un
 grand flambeau qu'elle porte en ligne transversale.
    « J. Gessner donne cette médaille t. CXX, lig. 2, mais il ne
 met pas les S. C. au champ de la médaille. -— Mediobarbus, plus
 exact que luy, a mis ces deux lettres initiales, et il décrit la mé-
 daille telle qu'elle est ici, page 232, lig. 8. Vaillant, t. I, p. 88
 cite la même légende de ce revers, avec un type bien différent.
 Faustine est dans un char de triomphe, et il ajoute que cette mé-
 daille est très rare du premier module ; je le crois comme luy. »
    Parfois aussi, dans d'autres notices, il donne des détails biogra-
 phiques assez étendus sur certains personnages peu connus,
 comme Pulchérie Aélia, sœur de Théodose II, femme de Marcien,
avec lequel, « d'après quelques historiens, elle vécut dans l'état de
vierge auquel elle s'était consacrée dans sa jeunesse, s'étant mise
au rang des diaconesses. »
    Les richesses du médaillier d'Adamoli ont subi le même sort
que celles de sa bibliothèque ; transportées souvent de ça et de là
par des employés cupides et malhonnêtes, elles ont disparu pour
la plupart. Mais il est à supposer que ce qui en restait et qu'on
conservait à la bibliothèque du collège aura été porté au Musée du
Palais des Arts, en 1810, lorsque Artaud obtint l'autorisation de
réunir à ce Musée les épaves du cabinet des antiques des Pères
Jésuites du collège de la Trinité et de leur médaillier ; mais je n'en
trouve aucune trace aux Archives de la ville et du département. De
toute cette belle collection, on ne conserve que le beau meuble en
maroquin rouge fieurdelysé i, renfermant une partie des médailles

   1 Ce meuble figure sur l'inventaire des collections d'Adamoli, dressé, en 1827, par
les délégués de l'Académie pour recevoir ces collections. Il est ainsi désigné :
    ( Un médailler en bois couvert 'en maroquin rouge et doré, ayant dans la partie