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                  LA BIBLE E T LA S C I E N C E                  245
la vigne, etc., qui ne sont point connus à l'état sauvage, et dont la
 tradition montre l'origine en Asie.
    « Pour les naturalistes, nous dit M. de Rosemont, l'origine des
 animaux domestiques et des plantes cultivées est une véritable
 énigme. Dans cet ordre de choses, on n'a guère élucidé que la
 provenance du blé, auquel on a quelquefois donné le nom de
 plante aryenne, voulant dire par là que le Hé semble appartenir
 en propre à la grande race aryenne, qui l'a porté partout avec
 elle. Par l'étude des plantes parasites qui accompagnent le blé,
 notamment du bleuet, on est arrivé à soupçonner que la patrie
originaire de notre plante nourricière pourrrait bien être la Méso-
potamie, cette plaine immense dont la fertilité merveilleuse, au
dire d'Hérodote et de Pline, donnait jusqu'à 200 pour un.
    « Les animaux étaient également ceux que nous appelons sau-
 vages, et que nous connaissons par les fossiles : les mammouths, les
grands ours, les grandes hyènes, les grands félins, des animaux que
l'homme tue à la chasse et ne réduit point en domesticité. Les
animaux d'espèces dites éteintes sont la faune ancienne, qui
accompagne les silex taillés par éclats, et représentent les plus
anciens débris de l'archéologie dite préhistorique. Les données de
cette archéologie sont d'accord avec le texte de Moïse pour nous
donner lieu de croire que la création des animaux domestiques date
du paradis terrestre, et que ce sont ces derniers que Dieu (ch. II,
vers. 19, 20) a fait défiler devant Adam pour recevoir un nom de
leur nouveau maître, et lui rester soumis.
    Le deuxième chapitre delà Genèse s'ouvre parle repos de Dieu
au septième jour. En outre de la difficulté naturelle pour l'intelli-
gence bornée de l'homme de comprendre ce que c'est que le repos
divin comme l'action divine, il faut reconnaître que ce texte est en
lui-même plein d'obscurités, plusieurs déiails sont encore inexpli-
qués. Ce qui est clair, c'est qu'après l'achèvement d'un grand
ensemble, le créateur s'arrête. La bénédiction et la sanctification
du septième jour semblent annoncer une action d'une nature nou-
velle. M. de Rosemont y voit l'inauguration de l'ordre religieux,
de la loi religieuse à laquelle est attachée la sanctification de
l'humanité. C'est alors que Dieu est appelé de ce nouveau
nom, Dominus Deus, qui a fait croire à certains exégètes que ces